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Belaïd Abrika et Laziz Mouzaoui relaxés

(C) Cour de Tizi Ouzou, le 29 mars 2023.
Belaid Abrika et Laziz Mouzaoui entourés de leurs avocats

La cour de Tizi-Ouzou a rendu, mercredi 29 mars, son verdict en appel dans l’affaire de Belaïd Abrika et de son coaccusé Laziz Mouzaoui, poursuivis pour « outrage à corps constitué », « attroupement non-armé et « atteinte à l’ordre public », a annoncé Me Nacéra Haddouche, membre du collectif d’avocats constitués pour la défense des deux prévenus. 

Qu’ont donc fait Belaïd Abrika et Laziz Mouzaoui pour être traînés devant les tribunaux ? Des poursuites ont été déclenchées à leur encontre, le 20 avril 2021, à l’occasion de la commémoration du double anniversaire, du printemps berbère et du printemps noir. Il est  reproché à Belaid Abrika et Laziz Mouzaoui qui avaient tenté de déposer avec une vingtaine de  citoyens, une gerbe de fleurs au niveau de la place des « Martyrs du printemps noir » sise au  centre-ville de Tizi Ouzou d’avoir bravé l’interdiction des autorités de toute manifestation sur la voie publique.

La plainte a été déposée par trois   officiers de police qui reprochaient à L. Mouzaoui et  l’ancien chef de file de la Coordination des Arouch dairas et  communes et daïra (CADC), organisation née à la suite des événements du printemps noir (2001) de Kabylie d’avoir proférés des propos et commis des actes  outrageants.

Lors du procès qui s’est tenu en deuxième instance, le 23 mars dernier, le procureur avait requis l’aggravation des  peines retenues contre les deux mis en cause, lors du procès en première  instance qui s’est tenu le 28 novembre 2022. Le juge de la section correctionnelle près le tribunal de Tizi Ouzou, les a  condamnés à une année de prison ferme et à 100 000 dinars d’amende.

Pour sa part, le procureur près la même juridiction avait requis une année de prison ferme et une amende de 500 000 dinars. Rien que ça ! L’avocat de la partie plaignante, en l’occurrence trois policiers, absents de l’audience, a demandé 300 000 dinars de dédommagement pour chacun des policiers. Ainsi va la justice.

Samia Naït Iqbal

 

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