Mercredi 17 avril 2019
Beur TV : la terrible déclinaison de sa ligne éditoriale !
Suite à une intense émotion ressentie à travers l’émission dramatique et comique « Amar Rassou », diffusée par la chaîne télévisée Beur TV, Il est justifié de parler au «je» pour rapporter des faits choquants et mettre en scène les propres sentiments de l’auteur en tant que témoin.
Pour être à jour avec ce qui se passe en Algérie, nous sommes obligés de rester à l’affût des nouvelles. Le 14 avril 2019, j’ai embarqué malencontreusement sur cette chaine TV au moment où des images indécentes défilées sur le petit écran et commentées par des propos vulgaires. En abrégé c’était une affaire de règlement de compte entre un activiste sur les réseaux sociaux «Amir DZ» et le journaliste Lakhdar Cherait qui s’est débarrassé de ce patronyme en optant pour un pseudo plus glamour: Oussama Wahid. Ce dernier a présenté des documents personnels très sensibles qui touchent la dignité de la personne et dont la véracité reste à prouver.
Oussama Wahid a traité son adversaire de caniche, voire de tous les noms vulgaires pour le rabaisser. Cette forme de violence et d’incivilité est une attitude extravagante condamnable par la bienséance et par le code d’éthique et de déontologie.
Ce qui est plus choquant est le fait d’utiliser l’antenne à des fins personnelles, d’intoxiquer les téléspectateurs et de semer la discorde. Est-ce qu’il y a eu un feu vert de la part de ses supérieurs pour qu’Oussama Wahid ose faire cette énormité? Supposément oui, car Beur TV n’a pas décliné sa responsabilité en demandant des excuses. Pour ainsi dire, Oussama Wahid aurait dû utiliser son espace personnel sur les plateformes YouTube, Facebook ou autres pour dégorger ses animosités. Cette faute grossière prouve au public qu’il n’est pas professionnel.
Lors d’une ancienne entrevue avec le patron de la chaine Beur TV, le journaliste pose la question suivante : Ya-t-il des sujets tabous ou des lignes rouges à ne pas franchir sur Beur TV? La réponse était : «Il n’y aura pas de tabous, sauf si ça touche des choses qu’on ne peut pas dire en antenne. Il n’est pas question de laisser passer, par exemple, des propos choquants ou désobligeants..». Face à cette déclaration creuse je peux affirmer que les bottines du patron de Beur TV ne suivent pas ses babines ce qui veut dire qu’il y a une franche incohérence entre ses dires et la réalité. Juridiquement parlant on peut qualifier la fâcheuse tendance de «Amar Rassou» comme fraude et escroquerie car cette émission est d’habitude vue en famille du fait qu’elle était en adéquation avec convenances.
Un autre point reprochable à cette émission est la politique du cadre tant décrié par les Algériens y compris par le présentateur de l’émission. Malheureusement le décor du plateau «Amar Rassou» est fait de cadres hors contexte entre autres celui de l’ex-Président Boukharouba Mohamed alias Boumediene. L’Algérie a horreur du culte des personnes et de la culture des cadres; la communication visuelle doit s’adapter au public cible et à la réalité. En effet si la politique du cadre irrite les algériens, ce qui est plus frappant, c’est de heurter les convenances et de considérer la télévision comme une propriété privée. La citation «Vilain oiseau celui qui salit son nid» s’adapte bien à la situation.