La garde à vue de l’universitaire, Mira Moknache, et de l’avocat Sofiane Ouali ainsi que d’une dizaine de militants retenus tous au commissariat central de Béjaïa a été prolongée, selon le Cnld. L’universitaire et militante Mira Moknache est à son neuvième jour d’arrestation.
Comme l’arrestation de la très courageuse Mira Mokhnache ne suffisait pas, la police a procédé à d’autres arrestations dans la nuit du 9 au 10 juillet. Elles ont ciblé l’avocat et membre du collectif de défense des détenus d’opinion, Me Sofiane Ouali, ainsi que d’anciens détenus d’opinion, Khoudir Bouchelaghem, Tahar Achiche, Rafik Belayel, Ghilas Ben Kerou, Malek Boudjemaa et son fils, Mokrane Boudjemaa, rapporte la même source.
La répression s’est élargie au cours des dernières 48 heures pour atteindre le lanceur d’alerte, le lycéen Yuva Menguellet, Mustapha Akkouche, Hakim Benouchène, Lounes Ghougad et d’autres activistes de la région d’Akbou.
Toutes les arrestations ont été suivies de perquisitions des domiciles des militants.
Ailleurs dans la « nouvelle Algérie » chère à Tebboune et ses porte-voix, la répression ne faiblit pas non plus. Le juge d’instruction près le tribunal de Taref a ordonné lundi de placer l’activiste, Salah Terki, sous mandat de dépôt, rapporte le Comité national pour la libération des détenus d’opinion.
L’avocat et membre du collectif de défense des détenus d’opinion, Omar Boussag, a été condamné, lundi 15 juillet 2024, par le tribunal d’Essania, Oran, à 50 000 dinars d’amende.
Le parquet près du tribunal d’Essania, à Oran, avait requis contre lui, le 8 juillet 2024, 3 mois de prison ferme. Me Omar Boussag est poursuivi pour « outrage à corps constitué et incitation à l’attroupement ». Rien que ça !
Dimanche 14 juillet 2024, Larbi Bouhssane, militant du Hirak/Tanekra, a été arrêté, selon le Cnld, avec la perquisition de son domicile familial à Annaba.
Il est maintenu depuis en garde à vue dans les locaux de la sûreté de wilaya d’Annaba.
Plus de 200 détenus d’opinion croupissent dans les prisons algériennes. Jamais ces dernières n’ont connu autant de prisonniers politiques que depuis l’arrivée au pouvoir d’Abdelmadjid Tebboune.
A un mois de la mascarade présidentielle, Tebboune (78 ans) et Saïd Chanegriha 79 ans), son soutien et fidèle alter ego ne veulent pas entendre la moindre voix discordante. L’Etat de droit est vidé de son sens. Mais plus graves sont le silence et la compromission de partis qui se disent démocrates. Pour le reste, il n’y a rien à attendre du régime.
Yacine K.