Au moins deux frappes israéliennes ont visé ce lundi, pour la première fois depuis le début de la guerre à Gaza, le Hezbollah dans la région de Baalbeck dans l’est du Liban, a indiqué à l’AFP une source de sécurité.
L’une des frappes a visé un dépôt du Hezbollah et l’autre un bâtiment abritant une institution civile relevant de la formation pro-iranienne aux abords de la ville de Baalbeck, connue pour son temple romain, a précisé cette source. L’armée israélienne s’est bornée à indiquer, dans un communiqué, qu’elle menait «actuellement des frappes sur des objectifs terroristes du Hezbollah en profondeur au Liban».
La région de Baalbeck, dans la plaine orientale de la Békaa frontalière de la Syrie, est un bastion du Hezbollah qui y dispose d’une importante présence militaire. Ces bombardements constituent depuis le 7 octobre des provocations de Netanyahu et son clan pour impliquer le Hezbollah dans la guerre et généraliser le conflit à toute la région.
Le Hezbollah a affirmé lundi, pour sa part, avoir abattu à l’aide d’un missile sol-air un gros drone israélien au-dessus du sud du Liban, théâtre de violences quotidiennes entre l’armée israélienne et la formation pro-iranienne.
« L’unité de défense anti-aérienne » du Hezbollah « a abattu un gros drone israélien de type Hermes 450 à l’aide d’un missile sol-air », a annoncé la formation libanaise dans un communiqué.
Elle a précisé que l’incident s’était produit dans la région de l’Iqlim al-Touffah, un bastion du Hezbollah à une vingtaine de km de la frontière avec Israël.
Le Hezbollah a assuré qu’il allait « continuer à faire face aux avions ennemis et les empêcher de réaliser leurs objectifs ».
Au moins 278 personnes, dont 193 combattants du Hezbollah, des militants d’autres formations qui lui sont alliées et 44 civils, ont été tuées en plus de quatre mois de conflit, selon un décompte de l’AFP.
Côté israélien, dix soldats et six civils ont été tués, selon l’armée.
Dimanche, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a averti qu’une éventuelle trêve dans les combats avec le Hamas dans la bande de Gaza n’entamerait pas « l’objectif » d’Israël de repousser le Hezbollah de sa frontière nord.
L.M./AFP/RFI