4 décembre 2024
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Boualem Sansal : le courage en héritage

« Comme quoi, avant de parler, il est prudent de s’assurer de ce que les gens vont entendre. » Boualem Sansal.

Depuis l’éclosion de l’immense Kateb Yacine et, jusqu’à nos jours, l’Algérie n’a jamais cessé de donner naissance à des génies littéraires qui nous surprennent tous par l’originalité de leur inspiration et la force incontestable de leurs convictions. Boulalem Sansal s’inscrit dans cette longue lignée de plumes brillantes et universellement reconnues.

C’est un homme d’un courage inébranlable dans sa quête de vérité et qui, prêt à prendre tous les risques, n’hésite pas à explorer les domaines les plus obscurs de l’Histoire et de l’âme humaine.

Certes, il marche contre les vents successifs qui ont ébranlé l’actualité de son pays…

À contre sens pourrait-on dire !… 

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– «Si je n’y vais pas, qui donc ira porter la parole ?», nous affirmait-il en souriant, avec la simplicité qui est la sienne.

Oui. Ce que personne ne s’aventure à dénoncer, Boualem le dénonce. Là où personne ne veut aller… Boualem, lui, ose le voyage.

Que peut-on reprocher à cet écrivain dont le talent et la notoriété mondialement célébrés, n’ont en rien entamé l’humilité et le profond humanisme ? Peut-être craint-on le pouvoir des vérités qu’il révèle, des questions qu‘il soulève ? Peut-être sa clairvoyance effraie-telle certaines consciences étroites ?

Il est vrai qu’une grande ouverture d’esprit est requise pour accueillir les œuvres de Boualem Sansal, et pour accompagner sa pensée dans les distorsions successives qu’elle imprime à la réalité, ainsi qu’aux dérives de son temps.( qui est aussi le nôtre.)

Mais, gardons à l’esprit que, ce lanceur d’alerte idéologique n’a rien d’un carriériste politique. Il est écrivain, miroir, témoin, romancier, peintre… sans plus.

Serait-il possible qu’à notre époque, certains confondent encore le courage littéraire d’un analyste de la société, avec le danger politique voire l’action terroriste ?…. Ce serait une ineptie, une erreur grotesque d’appréhension.

Hélas ! Il semblerait que, dans le cas présent, on puisse s’attaquer de façon absurde au défenseur pacifique d’une opinion ou d’une vision du monde ! Et ce, sous le simple prétexte que son discours ne s’inscrit pas dans la pensée (unique) que véhicule la société en place….

Attention ! Danger ! Dérive ! Refermez vite cette boite de Pandore…Il en est encore temps ! Libérez Sansal… Sinon…

Cette arrestation arbitraire d’un homme de génie dont la seule arme reste, ne l’oublions pas, « sa plume », pourrait bien entacher durablement le front de ce magnifique pays qu’est l’Algérie.

Nadia Alcaraz, écrivaine

18 Commentaires

  1. Il faut arrêter de nous prendre pour des imbéciles en voulant prendre en otage « la liberté d’expression ».

    Boualem Sansal n’a cessé de déverser sa haine sur l’islam et les musulmans tout comme sur les immigrés en France sans oublier qu’il dressait un portrait noir sur ce qu’il appelle le régime algérien et malgré cela il a de lui même reconnu n’avoir jamais été inquièté par les autorités algériennes lors de ses multiples séjours en Algérie où d’ailleurs il réside.

    Ses dernières sorties médiatiques et ses propos outranciers,insultants faits de haine et de déni ne sont autres que de la manipulation et de la désinformation qui n’ont rien d’intellectuels ni de littéraires.

    Ses fervents défenseurs ne sont autres que l’extrême-droite française et le lobby sioniste qui vouent une haine incommensurable vis à vis de l’Algérie et des algériens et à travers son déni de l’Histoire et cette insulte envers nos chahids Sansal se comporte comme un ennemi de l’Algérie,ce pays qui a offert l’hospitalité à son père et son grand-père marocains et qui l a enfanté,l’a nourrit,éduqué et fait de lui un génie.

    Aujourd’hui le génie en question mord la main qui l’a nourrit et bercé pour se ranger du côté des ennemis éternels de l’Algérie.

    Après l’avoir utiliser telle une marionette Sansal subira hélas le même sort que la france a réservé aux harkis car un traître restera toujours un traître à leurs yeux

    • « Sansal subira hélas le même sort que la france a réservé aux harkis car un traître restera toujours un traître à leurs yeux »
      Donc si quelqu’un ne caresse pas dans le sens du poil de la junte militaire il est un harki et un traitre.
      De la hogra affichée et assumée car vous avez la force et vous avez privatisé le pays.
      Les vrais traitres sont libres comme le vent et vous les conaissez.
      Ceux qui ont libéré le pays sont finalement morts pour rien et ne cessent de se remuer dans leurs tombes.
      Quand des voleurs crient « au voleur » il n’y a plus rien a exliquer ni a rajouter.

    • @Irahallen
      Juste une petite question si vous permettez. Entre Boualem Sansal et Madani Mezrag qui, selon vous, a le plus mordu « la main qui l’a nourrit et bercé pour se ranger du côté des ennemis éternels de l’Algérie »? Qui de ces deux personnages a déclaré en live à la télé publique algérienne avoir égorgé de ses propres mains un malheureux appelé de l’ANP tombé entre ses mains? Boualem Sansal ou Madani Mezrag? Entre la prétendue « haine déversée » par Sansal et un tel aveu en direct, qui mériterait de se retrouver en prison? Boualem Sansal, bien sûr! Pour certains, la Plume est beaucoup plus dangereuse et menaçante que le sabre aiguisé et la mahchoucha réunis.

      • Et celle qui s’appelle naima salhi qui appelait ouvertement a l’extermination des kabyles ? Mais apparemment la Kabylie ne fait « parti » de l’Algérie que quand seulement des kabyles dennoncent l’oppression qui s’abat sur eux et leur région, la ils portent atteinte a « l’unité nationale » et « l’intégrité territoriale ».

    • bojour
      vivemnt un etat de droit en algerie un véritable Etat de Droit qui parmet a tout citoyen q exprimer son avis sur la politique de son pays Ceci dit je déplore l arrestation de Boualem Sansal pour ces  » propos  » ou ses » positions »
      Ceci dit faire de cet ecrivain mondialment connu ….
      Conneu certainemnt du Gottha parisien ou du Café Flore
      Le comparrer a KATEB YACINE c est aller vite a la beesogne
      nous avons la chance s avoir de tres grands écrivains ASSIA DJEBBAR Mohamed DIB, BOUDJEDR….
      Votre journaliste a la plume facile
      Continuouans a defandre la liberte et l ETAT DE DROIT

  2. Monsieur ou Madame Irahallen, votre adage est donc celui des autres (si vous n’êtes pas de ceux la déjà), à savoir : qui n’est pas avec moi est contre moi et donc traître. Sinon, tout simplement ; une idée se combat avec une idée contradictoire argumentée. À bon entendeur …

  3. Incompréhension : On a vient de supprimer un article d’Akli DROUAZ, le plus objectif de tous sur le sujet SANSAL. S’il s’agit de censure, c’est que pas beau et votre canard va se faire clouer son bec.

    • De censure ? Allons voyons Urfane ! Tu vas finir par me faire croire que ce n’es que parceque mes commentaires sont insignifiant qu’ils sont publiés
      Nighak a Urfane,
      Dommage je n’ai pas eu le temps de le lire. Je conseille à Akli Drouaz de le faire passer par en bas , en skhouzoudhant., Comme Hend Uqaci. Et si tu peux m’en faire un topo ailleurs, ça ne me déplairait pas non plus.

      • Vraiment, je suis sur le Q. De Censeurs, j’en ai connu surtout au lycée, mais de vrais de vrai, il y a l’illustre mustapha ABADA sur Elmoudjahid et pi c’est tout!
        Sur le matindized, qui aurait pu le faire et surtout pour quel mobile? Mystère et boulle de gomme.
        Je me plaindrai à Ben Chikou si il rode encore dans la marre.

  4. Hélas..Il me vient en tete une citation de Mouloud Faraoun..Pauvres montagnards-Pauvresétudiants-Pauvres jeunes gens..Vos ennemis de demain seront pires que ceux d’hier…

  5. Yuva
    Le degré zéro du nationalisme ou le syndrome de Stockholm! voilà ce qu’affectionnent ou ce dont sont victimes certains commentateurs! soit l’adoption pavlovienne de la logorrhée pseudo patriotique de cette junte militaire, qui n’a cure de ce pays hormis ce qu’il lui rapporte, selon une logique parasitaire, soit peu ou prou l’identification paradoxale aux bourreaux dont ils sont victimes. Sinon comment expliquer l’état de ce pays ou malgré ses richesses et ses énormes potentialités, qui n’offre de projet à la majorité de ses ressortissants que de le quitter coûte que coûte, en jouant aux dés leur vie dans des aventures incertaines et même suicidaires parfois? n’est ce pas le défaut de réel de patriotisme, de ses aboyeurs inconséquents, qui crient aux loups pour mieux masquer leur propre prédation qu’il faudrait lucidement nommer et dénoncer? Alors rendez plutôt hommage à des gens courageux comme Boualem Sansal, même si c’est plus facile pour vous de le critiquer lui, que de vous retourner contre les plus (fondamentalement) mal malintentionnés envers l’Algérie. Les bradeurs et castrateurs d’un pays ne peuvent pas s’ériger en garants de celui ci.

    • On a vu celle de naima salhi appeler au meurtre mais qui est libre comme le vent.
      Et les voleurs en milliards de dollars qui sont libres comme le vent ?
      Mais l’argent du peuple c’est rien, c’est pas un crime n’est ce pas ?

      • Dans le cas présent,Jean de la Fontaine aurait pu écrire que selon que vous serez Naima Salhi ou Boualem Sansal, les jugements de cour (de l’in-justice algérienne) vous rendront patriote ou traître.

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