Le Ghana et l’Égypte se sont séparés sur un match nul (2-2) à Abidjan ce jeudi 18 janvier. Après une première période marquée par l’ennui, la sortie sur blessure de Mohamed Salah, et la prestation de Mohammed Kudus, le partage des points n’arrange personne au terme du choc de ce groupe B.
L’Égypte avait faim de résultat après son premier match nul contre le Mozambique (2-2), le Ghana un besoin vital de victoire après sa défaite initiale face au Cap-Vert (1-2). Finalement, le partage des points entre les deux à Abidjan ce jeudi 18 janvier n’a arrangé personne. Au moins, les Black Stars peuvent se satisfaire d’avoir récupéré un maître à jouer, officiant comme cache-misère dans une attaque impuissante. Leurs adversaires du soir, eux, ont perdu le leur juste avant la pause.
Au bout de l’ennui, de la première mi-temps, c’est Mohammed Kudus, libéré de sa blessure, qui a délivré les siens. Pris entre quatre Égyptiens, il a effacé son homonyme Elneny avant de déclencher fort du gauche et ouvrir le score d’une frappe passée au ras du montant (45e+3). Après 44 minutes de jeu, il n’y avait rien à signaler, puis, à la fin du temps additionnel, les Pharaons avaient tout perdu : la maîtrise du score et le plus royal de leur membre, Mohamed Salah. Ce dernier a abandonné son brassard juste avant le but, semblant touché à l’arrière de la cuisse.
Paradoxalement, c’est une fois le capitaine sorti que les siens ont créé leurs premiers temps forts. Sans véritable occasion, certes, mais qui ont eu le mérite d’exister, à la suite d’un premier acte insipide. Un coup de chaud à relever tout de même, dans l’atmosphère étouffante du plateau d’Abidjan. Après un coup-franc bien tiré au deuxième poteau, Ahmed Eghazy a remis dans l’axe de la tête pour Mohamed Abdelmonem. Mais le premier était hors-jeu, pour une épaule. À peu près la même distance a séparé le ballon du but sur la frappe d’Omar Marmoush cinq minutes plus tard, détournée du bout des gants par Richard Ofori.
Et le match s’emballa
Puisqu’il n’y avait pas de solution dans le jeu pour les Pharaons, la lumière est venue d’une passe brillante… d’un adversaire. Inaki Williams, voulant jouer en retrait, a délivré un caviar pour Marmoush, qui a couché Richard Ofori avant de finir dans le but vide (69e). Une erreur que le destin n’a pas souhaité punir trop sévèrement, Kudus non plus. Une minute plus tard, chrono en main, servi par Denis Odoi, dans la prolongation, d’une feinte de centre, le joueur de West Ham a enroulé du gauche pour tromper le portier égyptien (71e), pas vraiment aidé par le bras de son défenseur qui a dévié la trajectoire.
Quitte à emballer le match, histoire de réveiller ceux qui ne l’étaient pas encore après leur sieste commencée en première période, l’Égypte l’a fait à fond. Trois minutes plus tard, c’est le remplaçant d’Inaki Williams qui a fait une offrande. Comme pour s’attirer les faveurs des Pharaons, Osman Bukari, tout juste entré, a abandonné le ballon à Trezeguet qui a servi Mostafa Mohamed devant le but. Le Nantais ne s’est pas fait prier pour porter le score à deux partout, pour ce qui restera le dernier but du match.
Finalement, le Ghana n’avait rien de plus que lors de son premier match, si ce n’est Mohamed Kudus. Et un adversaire pas réellement plus impressionnant que le Cap-Vert sur une bonne partie du match en la personne de l’Égypte. Les deux sélections vont devoir faire tapis lors de la troisième journée pour s’assurer une qualification.
RFI