L’Égypte a eu très chaud contre l’Afrique du Sud ce vendredi à Agadir. Mais les Pharaons, qui ont disputé la deuxième mi-temps à 10 contre 11, s’en sont sortis (1-0) grâce à un but sur penalty de Mohamed Salah et des décisions arbitrales qui ont tourné en leur faveur.
L’histoire qui s’écrivait dans ce match était celle de deux sélections qui présentent le même nombre de points, qui se retrouveraient presque officiellement qualifiées en cas de match nul, et qui se craignent mutuellement. Minute après minute, le scénario prenait forme, avec une Afrique du Sud timide et une Égypte qui défendait à cinq derrière. Il a fallu un coup du sort, ou plutôt la première décision arbitrale très discutable de cette CAN 2025, pour que le scénario de cette rencontre ne soit pas celui d’un 0-0. Voire d’un début de sieste en milieu d’après-midi.
Après avoir été interpellé par la VAR, l’arbitre burkinabè Pacifique Ndabihawenimana a décidé de siffler penalty en faveur de l’Égypte suite à une faute très (trop ?) légère de Khuliso Mudau sur Mohamed Salah. Une main au visage lors d’un duel dans la surface sévèrement sanctionnée, et le Pharaon s’est présenté face à Ronwen Williams pour se faire justice. Face au gardien sud-africain qui avait sorti quatre tirs au but en quarts de finale contre le Cap-Vert en 2023, Salah a gardé son sang-froid et a tiré plein centre pour ouvrir le score (45e).
Une histoire d’arbitrage vidéo
La partie avait déjà tout pour se transformer en un duel entre des Bafana Bafana qui courent après le score et des Pharaons qui souhaitent protéger leur avance. Puis, un nouveau coup de sifflet a scellé le destin du match. Auteur d’une grosse semelle, Mohamed Hany a récolté un deuxième carton jaune. A 10 contre 11, ce sera un attaque défense.
Mais à ce petit jeu, les Égyptiens sont trop forts. Les Sud-Africains se sont heurtés à toute une culture défensive qui a fait le palmarès de l’Égypte sur le continent. Mudau a bien tenté de se faire pardonner sa faute sur Salah mais sa frappe a été détournée par Mohamed El-Shenawy (74e). Et cinq minutes plus tard c’est Modiba qui a buté sur le portier des Pharaons. Dernier coup de chaud arbitral, Yasser Ibrahim avait semblé contrer une frappe de la main en taclant. Son corps était hors de la surface mais sa main, elle, bien dedans.
Après des minutes qui ont semblé durer des heures et un passage à la vidéo, M. Ndabihawenimana a tranché : pas de penalty. Arc-boutés devant leur but, les Pharaons ont souffert sans craquer et le stade Adrad, plein comme un oeuf grâce à une nouvelle opération portes ouvertes, a exulté après 12 minutes de temps additionnel. Les Égyptiens sont parvenus à protéger leur pécule qui s’élève désormais à six points, s’emparer de la première place du groupe et s’assurer une qualification en huitièmes de finale.
RFI

