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CAN – Groupe B : l’Afrique du Sud force le passage, l’Égypte avance à pas comptés

CAN

La dernière journée du groupe B de la Coupe d’Afrique des nations a mis en lumière deux visages du football africain : celui de la lutte et de l’urgence, incarné par l’Afrique du Sud, et celui d’une gestion prudente, presque minimaliste, assumée par l’Égypte. À l’arrivée, les deux sélections se qualifient pour les huitièmes de finale, mais par des chemins et des intentions radicalement différents.

Face au Zimbabwe, les Bafana Bafana n’avaient pas le droit à l’erreur. Ils ont répondu présents dans un match spectaculaire, tendu et souvent désordonné, mais traversé par une réelle volonté de vaincre. La victoire (3-2), arrachée au terme d’un bras de fer haletant, reflète autant les qualités offensives sud-africaines que leurs fragilités défensives. Menacée jusqu’aux dernières minutes, l’Afrique du Sud a pourtant su faire la différence quand il le fallait, portée par un engagement total et l’énergie du désespoir. Une qualification conquise dans la douleur, mais aussi dans la vérité du terrain.

À l’opposé, la rencontre entre l’Égypte et l’Angola a offert un spectacle bien plus terne. Déjà assurés de leur qualification, les Pharaons ont livré une prestation sans relief, se contentant d’un match nul (0-0) qui leur suffit pour terminer en tête du groupe. Peu de prises de risques, peu d’audace, et une impression persistante de calcul. L’Égypte avance, certes, mais sans convaincre pleinement, laissant planer des interrogations sur sa capacité à hausser le ton face à des adversaires plus entreprenants.

Pour l’Angola, ce nul est synonyme de frustration. Solides, disciplinés et bien organisés, les Palancas Negras n’ont jamais semblé inférieurs, mais repartent avec une troisième place aux allures de sentence presque définitive. Leur sort dépend désormais des combinaisons du classement des meilleurs troisièmes, cruel rappel d’un format qui ne pardonne pas toujours l’absence de réalisme.

Ce groupe B aura finalement opposé deux logiques : celle de la survie par le combat, illustrée par l’Afrique du Sud, et celle de la gestion froide, assumée par l’Égypte. Reste à savoir laquelle de ces deux approches résistera à l’épreuve des matches à élimination directe, là où l’histoire de la CAN se montre rarement indulgente envers les demi-mesures.

Djamal Guettala 

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