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Carlos Ghosn, l’ex-patron de Renault-Nissan en fuite, son avocat dénonce

EXPRESS

Carlos Ghosn, l’ex-patron de Renault-Nissan en fuite, son avocat dénonce

L’ex-patron du groupe automobile Renault-Nissan, Carlos Ghosn s’est enfuie du Japon depuis hier lundi. Son avocat japonais dénonce cette fuite.

Carlos Ghosn s’est réfugié à Beyrouth, malgré son assignation à résidence à Tokyo, où il est sous le coup de quatre inculpations pour corruption. L’information, d’abord rapportée lundi en début de soirée par deux médias libanais.

« Je suis à présent au Liban. Je ne suis plus l’otage d’un système judiciaire japonais partial où prévaut la présomption de culpabilité, où la discrimination est généralisée et où les droits de l’homme sont bafoués, cela au mépris absolu des lois et traités internationaux que le Japon a ratifiés et qu’il est tenu de respecter », peut-on lire dans ce communiqué. « Je n’ai pas fui la justice – je me suis libéré de l’injustice et de la persécution politique. Je peux enfin communiquer librement avec les médias, ce que je ferai dès la semaine prochaine », y est-il encore écrit.

L’avocat japonais de Carlos Ghosn, Junichiro Hironaka, a déclaré aux journalistes, mardi matin depuis Tokyo, avoir été surpris par le départ de son client du Japon, qu’il a appris par la presse. Il a jugé l’attitude de son client « inexcusable », rapporte l’agence Reuters.

Carlos Ghosn, patron déchu de Renault et de Nissan, a confirmé mardi qu’il se trouvait au Liban, disant refuser d’être « otage d’un système judiciaire japonais partial » alors qu’il était placé en résidence surveillée dans l’attente de son procès pour des accusations de malversations financières. Ce nouveau rebondissement dans l’affaire qui a secoué l’industrie automobile et fragilisé l’alliance Renault-Nissan soulève des interrogations sur les conditions dans lesquelles l’homme d’affaires a quitté le Japon, alors que son procès est prévu courant 2020.

Selon l’AFP, Junichiro Hironaka a dit n’avoir aucun contact avec M. Ghosn depuis son départ du Japon pour le Liban.

L’avocat de M. Ghosn a jugé hautement probable que son client ait violé les conditions de sa libération sous caution et précisé que les avocats du franco-libano-brésilien sont toujours en possession de tous ses passeports. Les conditions de liberté de l’ex-PDG de Renault-Nissan précisaient que ses passeports étaient gardés par ses avocats, garants du respect des règles imposées par la justice à son égard.

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Avec AFP

 




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