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Ce qu’a dit Soufiane Djilali à Abdelmadjid Tebboune

DIALOGUE

Ce qu’a dit Soufiane Djilali à Abdelmadjid Tebboune

Le président Tebboune a rencontré Soufiane Djilali, président  de Jil Jadid. Ce dernier a insisté sur certains préalables de sortie de crise que nous vous proposons de découvrir.

« Ce mardi 14 janvier, le Président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune a invité le Président de Jil Jadid, Monsieur Soufiane Djilali à un entretien sur la situation actuelle du pays et sur les perspectives de construction d’une nouvelle gouvernance.

L’entretien qui a duré 1h50, a permis un échange approfondi et sérieux sur toutes les questions sensibles. M. Soufiane Djilali a insisté sur plusieurs points :

1) La libération de l’ensemble des détenus d’opinion, en citant les cas de Karim Tabou, Fodhil Boumala, Samir Belarbi et Abdelwahab Fersaoui, ainsi que tout autre détenu du Hirak. Le président de la République a affirmé qu’il suivait de près ces questions et que le processus judiciaire en cours permettra une libération rapide de celles et ceux qui sont en détention pour raison d’opinion.

2) Sur la question des médias, M. Soufiane Djilali a insisté pour une véritable ouverture et pour que les sites actuellement bloqués soient rapidement libérés. Le Président de la République a affirmé que ce dossier devra trouver une solution dans un proche avenir.

3) Concernant la Constitution, le Président de la République a confirmé que dès que son avant-projet sera remis par la commission chargé de sa rédaction, un très large débat sera ouvert, incluant la société civile et les partis politiques. Des débats contradictoires seront organisés par les médias audiovisuels publics,  et ceux-ci ouverts à l’opposition.

A l’issue du débat, des amendements, des rajouts ou des changements consensuels seront pris en compte. 

La forme du dialogue autour du projet de Constitution sera adaptée en fonction des propositions.

Concernant les changements proposés par la Présidence, il s’agira de diminuer les prérogatives du Président de la République, de renforcer le Parlement qui aura le pouvoir d’auditionner publiquement les ministres dans leur gestion et de censurer le gouvernement. Enfin, une séparation réelle sera opérée entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire.

M. Djilali a proposé de clarifier les dispositions constitutionnelles pour délimiter le champ du pouvoir sécuritaire, séparer le militaire du civil, tout en donnant les moyens à une sécurisation de l’Etat. 

4) Le référendum pour la Constitution sera suivi d’un amendement de la loi électorale et une élection législative serait envisageable avant la fin de l’année en cours.

Plusieurs autres questions, sur la démocratie participative, la territorialisation du découpage administrative, la refonte du fonctionnement des collectivités locales et la mise en cohérence des régions pour un développement économique et citoyen ont été abordées. 

Le Président de la République a réaffirmé que c’est grâce au Hirak que l’Algérie a pu se ressaisir et sortir d’une dérive dont les conséquences auraient été catastrophiques.

En conclusion, M. Djilali a espéré que les inerties qui ont bloqué jusqu’ici l’Etat algérien soient levées, que les engagements pris devant l’opinion publique soient réalisés. Les Algériens ont manifesté leur rejet de l’ancien système par un Hirak exceptionnel. Les Algériens attendent maintenant l’Etat de droit promis et les réformes palpables et réelles du mode de gouvernance.

Le secrétaire exécutif chargé de la communication

M.Habib Brahmia

 




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