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Cette présidentielle qui ne mènera nulle part !

COMMENTAIRE

Cette présidentielle qui ne mènera nulle part !

Le 12 décembre 2019, un président sera peut-être élu à la magistrature suprême en Algérie, mais il ne pourra rien faire, parce qu’il héritera d’une situation délétère.

Le futur président, qui sera connu au soir du 12, se retrouvera moins de 12 heures plus tard face à des millions de hirakistes dans la rue aux quatre coins du pays. Question à un kilo de blé importé : de quelle majorité se targuera alors ce président ?

Le futur président aura aussi du pain sur la planche. Même s’il nommera rapidement un nouveau gouvernement, amendera la constitution et dissoudra les deux chambres du parlement, il n’ira pas loin, la solution des vrais problèmes étant hors de sa portée.

Les vrais problèmes de l’Algérie résident dans la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice, la liberté de la presse, bref, l’absence de démocratie qui a propulsé une bande de malfaiteurs au sommet de l’Etat.

Le moins qu’on puisse dire est qu’un travail de titan attend le futur président. Et quand on sait d’où vient chacun des cinq candidats en lice, l’on peut aisément avancer un pronostic : ce n’est sûrement pas Tebboune, Mihoubi ou autre Bengrina qui viendrait à bout des problèmes posés à l’Algérie de 2019.

Est-ce qu’il n’y a que ça en Algérie ? Telle est la question que se pose le quidam en jetant un coup d’œil sur la liste des postulants au poste de président de la République.

Imposer des élections présidentielles avec des candidats triés sur le volet est chose, propulser l’Algérie au rang des pays démocratiques en est une autre. « Si chacun fait son métier, les vaches seront bien gardées », dit un célèbre proverbe.

 

Auteur
 Ahcène Bettahar  

 




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