Depuis la fin du mois de juillet, l’enclave espagnole enregistre une hausse significative du nombre de migrants clandestins arrivés sur son territoire. Parmi eux, ceux qui tentent leur chance à la nage sont de plus en plus nombreux.
Située à l’extrême nord du Maroc, l’enclave espagnole de Ceuta est actuellement confrontée à une hausse des arrivées de migrants en provenance du royaume chérifien. Ainsi, depuis la fin du mois de juillet, pas une journée ne se passe sans que des dizaines de personnes tentent de franchir illégalement la frontière entre les deux territoires.
Si, depuis le début de l'année, plus de 1 700 migrants ont déjà rejoint Ceuta selon le ministère espagnol de l’Intérieur, ce chiffre a en effet connu une forte augmentation au cours des deux premières semaines du mois d'août avec l'entrée illégale de près de 300 personnes dans l’enclave.
Alors que cet été la mer est plutôt calme et le brouillard parfois épais, nombreux sont ceux qui tentent par ailleurs de rejoindre le territoire à la nage. La traversée a beau être dangereuse – depuis le début de l’année, au moins 21 corps ont été repêchés autour de Ceuta -, beaucoup préfèrent désormais tenter leur chance par cette voie afin d’éviter les contrôles renforcés et la clôture ultrasécurisée qui se dresse le long de l’une des deux seules frontières terrestres séparant l’Afrique de l’Europe.
Les tentatives se font le plus souvent en groupe, comme dans la nuit du 15 août au cours de laquelle un pic a été atteint, quand 300 personnes se sont jetées ensemble à la mer. Si la grande majorité d’entre elles a été interceptée par les forces de sécurité marocaines et espagnoles, leur surveillance renforcée n’empêche cependant pas certains migrants de passer.
Résultat : à Ceuta, les deux centres pour migrants sont saturés. Dans celui réservé aux mineurs par exemple, la surpopulation y dépasse le seuil de 400%…
Rfi