Djelloul Achour doit être dans ses petits souliers. Il a soutenu dans une déclaration à la presse entre autres que les équipements de Cevital bloqués au port de Skikda n’était pas dédouanés.
Cependant dans un courrier rendu public sur les réseaux sociaux et Tsa, Said Benikène, DG exécutif du groupe Cevital, a réagi documents à l’appui. Ce qui remet en cause les assertions de Djelloul Achoura, ancien patron du port de Bejaia et désormais PDG du Groupe Services Portuaires (Serport).
Pour Cevital, qui avance ses arguments, les conteneurs importés via le port de Skikda et bloqués, ont été bien dédouanés le 8 juillet. Ils n’ont été repris que le 18 juillet, soit 10 jours après leur sortie du port.
Le document D10 dûment tamponné par les douanes, le bon à enlever autorisant la sortie des équipements du port après leur dédouanement et la quittance de paiement des droits de timbre faisant foi, Saïd Benikène, le DG de Cevital, démonte les déclarations de Djelloul Achour. Les faits sont têtus.
Renversant ! Dans un pays qui fonctionne normalement, on n’empêche pas un homme d’affaires d’investir pour créer des richesses. Mais chez nous, on préfère ceux qui cultivent l’évasion fiscale, vivent au crochet des contrats publics, cultivent l’affairisme à la petite semaine…
Disons les choses telle que l’opinion les a comprises depuis belle lurette. Dans ce conflit qui remonte maintenant à un paquet d’années, M. Djelloul Achour peut se passer des arguments recevables puisqu’il n’est qu’un simple exécutant de directives venant inévitablement du clan au pouvoir.
Pourquoi et en quoi donc cette usine gêne-t-elle autant en haut lieu ? Surtout qu’Issad Rebrab, patron de Cevital, a précisé qu’il ne fait pas de l’implantation de l’usine au niveau du port une exigence incontournable. n’a-t-il pas proposé début 2017 que l’unité soit lancée dans un terrain privé acquis à l’extérieur du complexe. Ce qui bat en brèche l’argument avancé en haut lieu pour bloquer le projet.
Alors pourquoi, depuis, cette usine n’arrive pas à avoir les autorisations nécessaires ?
Il est manifeste que les Bouteflika, sans doute pour le grand bien aussi de quelques hommes d’affaires connus comme étant proche de la proche régnante, entend étouffer le groupe Cevital, même au risque d’envoyer au chômage 20000 Algériens et se passer du premier exportateur hors Sonatrach.
La preuve ? Même le premier ministre est incapable de donner une réponse claire quant au blocage de ce grand projet industriel de trituration de graines oléagineuses.