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Chakib Khelil condamné à 20 ans de prison par contumace

Chakib Khelil

chakib khelil ministre de l'energie photo: Bensale.B/APP

Chakib Khelil
chakib khelil ministre de l’energie photo: Bensale.B/APP

L’ex-ministre de l’Energie Chakib Khelil, en poste pendant 10 ans sous la présidence d’Abdelaziz Bouteflika, a de nouveau été condamné jeudi par contumace, à 20 ans de prison ferme pour corruption, selon l’agence officielle APS.

Le tribunal de Sidi M’hamed à Alger a également condamné d’autres anciens hauts responsables à des peines allant de 5 à 10 ans de prison ferme.

Il s’agit de l’ancien ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, et de deux anciens patron du géant public des hydrocarbures Sonatrach, Noureddine Bouterfa et Abdelmoumen Ould Kaddour.

Ils étaient poursuivis pour « dilapidation de deniers publics lors de la conclusion de marchés avec des entreprises étrangères ».

Le tribunal a également confirmé le mandat d’arrêt international émis à l’encontre de M. Khelil. De nombreux anciens ministres de Bouteflika sont derrière les barreaux, d’autres en fuite à l’étranger, comme Chakib Khelil et Abdeslam Bouchouareb. Des officiers supérieurs sont également en fuite.

En 2013, la justice algérienne avait émis un mandat d’arrêt international contre M. Khelil dans le cadre d’une enquête sur le versement de commissions occultes par une filiale du géant italien ENI pour l’obtention de contrats en Algérie, scandale qui a fait l’objet de plusieurs procès en Italie et en Algérie. Chakib Khelil était tout puissant sous Bouteflika. Il était l’intouchable par qui tout passait.

Réfugié aux Etats-Unis, il était rentré en 2016 en Algérie après l’abandon des poursuites contre lui, avant de repartir à l’étranger lorsque la procédure avait été relancée après la chute de Bouteflika le 2 avril 2019 sous la pression du mouvement de protestation Hirak et de l’armée.

L.M/AFP

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