Cheikh Khaled Bentounès est une figure respectée du soufisme contemporain et un fervent défenseur de la paix. Né à Mostaganem, en Algérie, il est le guide spirituel de la confrérie soufie Alâwiyya, fondée par son ancêtre Cheikh Ahmad al-Alawi. Cette confrérie est reconnue pour son approche spirituelle centrée sur l’amour, la tolérance et la quête intérieure.
Cheikh Bentounès a joué un rôle déterminant dans la promotion de la paix à l’échelle mondiale. Il est l’initiateur de la Journée Internationale du Vivre Ensemble en Paix, adoptée par l’ONU, qui vise à encourager la coexistence harmonieuse entre les peuples. Il a également fondé les Scouts Musulmans de France, une organisation qui promeut les valeurs de respect, de solidarité et de citoyenneté auprès des jeunes.
Son engagement dépasse les frontières religieuses. Il a participé à de nombreuses rencontres internationales, notamment les rencontres d’Assise, où il a plaidé pour un dialogue entre les traditions spirituelles. Il a aussi créé l’association Terre d’Europe pour renforcer les liens entre l’Islam et le monde occidental, et il est l’un des fondateurs du Conseil Français du Culte Musulman.
Cheikh Bentounès met l’accent sur une spiritualité universelle, accessible à tous, indépendamment des croyances religieuses. Pour lui, la spiritualité est un moyen de surmonter les divisions et de construire une société basée sur la dignité humaine et la fraternité. Son enseignement est profondément enraciné dans les valeurs soufies, qui prônent la méditation, l’amour divin et le service à autrui.
En tant qu’écrivain, il a publié plusieurs ouvrages sur la spiritualité, la paix et le vivre ensemble. Ses écrits invitent à réfléchir sur notre rôle dans le monde et à adopter une attitude de compassion et de responsabilité. Cheikh Bentounès incarne une vision d’un Islam ouvert, inclusif et tourné vers l’avenir, et son travail continue d’inspirer des milliers de personnes à travers le monde.
Cheikh Bentounès est reconnu pour son travail en faveur de la paix. Il est l’initiateur de la Journée Internationale du Vivre Ensemble en Paix, adoptée par l’ONU, et continue de promouvoir une culture de coexistence pacifique.
Il a participé à de nombreuses rencontres internationales et fondé des associations, comme Terre d’Europe, pour renforcer le dialogue entre les cultures et religions, et il œuvre pour une meilleure compréhension de l’Islam en France.
Convaincu que l’éducation est un outil puissant pour un avenir pacifique, il a fondé les Scouts Musulmans de France pour inculquer aux jeunes des valeurs de respect et de solidarité.
Son enseignement soufi est basé sur une spiritualité accessible à tous, sans distinction de croyances religieuses, et cherche à éveiller une conscience intérieure et à promouvoir des valeurs de fraternité et d’amour.
Cheikh Bentounès plaide également pour une approche spirituelle de la protection de l’environnement, soulignant l’importance de vivre en harmonie avec la nature.
Cheikh Bentounès a eu un impact profond dans plusieurs domaines, notamment la spiritualité, la paix mondiale, et le dialogue interculturel. Son influence est reconnue à travers diverses distinctions, et son travail continue d’inspirer des initiatives locales et internationales pour construire un monde plus pacifique et inclusif.
Cheikh Khaled Bentounès, en tant que guide spirituel, humaniste et défenseur de la paix, est une figure de grande influence dans le monde du soufisme et au-delà. À travers ses initiatives, telles que la Journée Internationale du Vivre Ensemble en Paix, il incarne une vision d’un islam ouvert, inclusif et profondément ancré dans les valeurs de fraternité et de coexistence. Son enseignement spirituel, centré sur l’universalité et l’harmonie, a inspiré des milliers de personnes à travers le monde.
Dans cet entretien, nous explorons les sources de son engagement et les aspirations qui nourrissent sa vision d’un avenir fondé sur la paix, l’unité et une spiritualité partagée.
Le Matin d’Algérie : Qu’est-ce qui vous a conduit à devenir le guide spirituel de la confrérie soufie Alâwiyya, et comment cette responsabilité a-t-elle influencé votre vie ?
Cheikh Khaled Bentounes : Né à Mostaganem, en Algérie, dans un milieu soufi, j’ai d’abord fui cet héritage spirituel en partant étudier en Europe, puis en menant une vie mondaine à Paris, entre contestation et mode. Mais en 1975, à la mort de mon père, le Cheikh Hadj al-Mahdi Bentounes, les sages de la confrérie m’ont désigné comme successeur. D’abord réfractaire, j’ai vécu une profonde crise intérieure avant d’accepter cette mission. Ce retour à la spiritualité a marqué le début d’une transformation : ce qui était un héritage intellectuel est devenu une initiation vivante, révélant une sagesse profonde et accessible à qui sait la reconnaître.
Le Matin d’Algérie : Quelles étaient vos motivations pour initier La Journée Internationale du Vivre Ensemble en Paix, et quel impact espérez-vous qu’elle ait sur les générations futures ?
Cheikh Khaled Bentounes : Face à la montée des conflits, de l’extrémisme violent, de la haine et de la méfiance entre peuples, cultures et religions, la communauté internationale est confrontée à une urgence : construire une paix durable par le dialogue, la tolérance et la reconnaissance mutuelle. L’absence de compréhension entre civilisations alimente l’exclusion, le repli sur soi et les discriminations, menaçant la cohésion mondiale.
C’est dans ce contexte que le concept de la Journée Internationale du Vivre Ensemble en Paix a émergé comme réponse pour dépasser ces fractures. Il vise à créer du lien, encourager la fraternité, la solidarité, et reconnaître la richesse des différences dans un esprit de coexistence pacifique.
Initiée en 2014 lors du congrès international Féminin, Parole aux femmes, à Oran, l’idée a été soutenue par des ONG, des personnalités engagées et des institutions internationales, jusqu’à être portée à l’ONU avec le concours de la diplomatie de l’Algérie. Cette journée internationale a été pensée comme un outil symbolique et pratique pour mobiliser chaque année les États et les citoyens autour des valeurs de paix, d’unité et de respect mutuel, afin de prévenir les radicalisations et promouvoir une humanité réconciliée.
Cette Journée a été adoptée par la Résolution A/RES/72/130 à l’unanimité des 193 États Membres des Nations Unies, le 8 décembre 2017.
Le Matin d’Algérie : Selon vous, quels sont les principaux défis et opportunités du dialogue interreligieux dans le monde d’aujourd’hui ?
Cheikh Khaled Bentounes : Le but ultime de tout être humain conscient est de vivre en paix et en sécurité, dans le respect des différences. Pour y parvenir, le dialogue interculturel et interreligieux est une voie essentielle : il permet de dépasser les clivages, de mieux se comprendre et de s’encourager mutuellement vers le bien. La Parole divine nous y invite clairement. Le Coran dit :
ٰﯾَٓﺄَﯾﱡﮭَﺎ ٱﻟﻨﱠﺎسُ إِﻧﱠﺎ ﺧَﻠَﻘْٰﻨَﻜُﻢ ﻣِّﻦ ذَﻛَﺮٍ وَأُﻧﺜَٰﻰ وَﺟَﻌَﻠْٰﻨَﻜُﻢْ ﺷُﻌُﻮﺑًﺎ
وَﻗَﺒَﺎٓﺋِﻞَ ﻟِﺘَﻌَﺎرَﻓُﻮٓا۟ إِ ﱠن أَﻛْﺮَﻣَﻜُﻢْ ﻋِﻨﺪَ ٱ ﱠِÜ أَﺗْﻘَٰﯨﻜُﻢْ إِ ﱠن ٱ ﱠَÜ ﻋَﻠِﯿﻢٌ ﺧَﺒِﯿﺮٌ
Ô hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux. (Coran 49:13) Ce verset nous rappelle que la diversité n’est pas une menace, mais une richesse voulue par Dieu pour favoriser la connaissance de l’autre.
De même, il est dit :
وَﻟَﻮْ ﺷَﺎٓءَ ٱ ﱠُÜ ﻟَﺠَﻌَﻠَﻜُﻢْ أُ ﱠﻣﺔً ٰوَﺣِﺪَةً وَٰﻟَﻜِﻦ ﻟِّﯿَﺒْﻠُﻮَﻛُﻢْ ﻓِﻰ ﻣَﺎٓ ءَاﺗَٰﯨﻜُﻢْ
ﻓَﭑﺳْﺘَﺒِﻘُﻮا۟ ٱﻟْﺨَﯿْٰﺮَتِ إِﻟَﻰ ٱ ﱠِÜ ﻣَﺮْﺟِﻌُﻜُﻢْ ﺟَﻤِﯿﻌًﺎ ﻓَﯿُﻨَﺒِّﺌُﻜُﻢ ﺑِﻤَﺎ ﻛُﻨﺘُﻢْ
ﻓِﯿﮫِ ﺗَﺨْﺘَﻠِﻔُﻮنَ
Si Dieu avait voulu, Il aurait fait de vous une seule communauté. Mais Il veut vous éprouver en ce qu’Il vous donne. Concurrencez donc dans les bonnes œuvres. (Coran 5:48)
Cela nous enseigne que nos différences ne doivent pas nous diviser, mais plutôt nous pousser à œuvrer ensemble pour le bien commun. En somme, il ne s’agit pas de s’opposer, mais de dialoguer. C’est dans cette reconnaissance mutuelle que réside la clé d’une humanité réconciliée, fidèle à l’esprit de paix que prône le message divin.
Le Matin d’Algérie : Comment le soufisme peut-il répondre aux besoins spirituels des individus dans une société moderne et souvent matérialiste ?
Cheikh Khaled Bentounes : On vient au soufisme lorsque naît en nous un besoin profond de sens, de spiritualité et de compassion. Mais cette quête ne se limite pas à une simple recherche intérieure : elle tend à réconcilier l’humain avec sa véritable nature. Car avant d’être croyant, savant ou même pratiquant, il s’agit d’être humain. Et l’humanité n’est pas un simple état, c’est une qualité qui se cultive.
L’homme, comme tout être vivant, naît, grandit et agit. Mais l’humanité — cette capacité à aimer, à comprendre, à servir — se construit. Elle se forge dans l’expérience, à travers les épreuves, la patience, les échecs et les sacrifices. C’est ce lent façonnement de l’âme qui, tel un artisan, polit la pierre brute jusqu’à la révéler dans sa beauté.
Notre époque, malheureusement, semble emprunter un autre chemin. L’ego y est érigé en modèle, le culte du « moi-je », du plus fort, du plus visible, s’impose comme norme. Dans ce contexte, méditer, prier, revenir à soi devient un acte de résistance. C’est une manière de retrouver l’essentiel, de se rappeler que la vie est précieuse, fragile, et qu’elle doit être vécue avec sens, conscience et responsabilité.
Et lorsque viendra le moment de quitter ce monde, que restera-t-il de nous ? L’empreinte que nous aurons laissée. Non pas celle de nos paroles, mais celle de nos actes. Une trace humaine, écologique, spirituelle. Une famille aimée, des enfants éduqués, un jardin planté, une paix semée. Ce que les autres diront de nous résumera tout : « Celui-là a fait le bien », ou bien « Celui-là a causé du tort ». Dans la voie soufie, la quête de Dieu n’est pas un isolement mystique.
Elle n’a de sens que si elle s’inscrit dans le lien, dans le partage, dans le service. Car chercher Dieu pour soi seul est une illusion. Le véritable chemin spirituel, c’est de se mettre au service du divin en chaque être, et non de se servir de Dieu pour nourrir son ego.
Celui qui vit cet amour avec sincérité devient un être profondément sociable. Tous ceux qui croisent son chemin ou entendent parler de lui l’estiment, parce que Dieu l’aime — et aussi parce que l’amour l’a transformé. Il devient doux, généreux, joyeux, honnête, humble et lumineux. Il est ennemi du mensonge et de toute forme de domination.
C’est dans cet esprit que le maître soufi Shakik al-Balkhi, décédé en l’an 165 de l’Hégire (782 AD), décrivait la dimension sociale de cette spiritualité : une élévation de l’âme qui se traduit concrètement dans la relation à l’autre. Quant à l’Envoyé de Dieu (ssp), d’après Ahmad b. Hanbal, quand on l’interrogea pour connaître la religion la plus aimée de Dieu, il répondit : « Le monothéisme primordial et indulgent ».
Le Matin d’Algérie : Vous parlez souvent de la nécessité de protéger la nature. Comment la spiritualité peut-elle contribuer à une prise de conscience écologique globale ?
Cheikh Khaled Bentounes : La spiritualité nous invite à prendre conscience des liens profonds qui nous unissent à la nature, et à reconnaître le miracle discret mais constant de ses bienfaits quotidiens.
Car la nature n’est ni une marchandise, ni une simple ressource à exploiter. Elle est notre mère nourricière, source de vie, d’équilibre, de beauté et d’inspiration. Elle nous offre la force, le réconfort et le rêve. La considérer uniquement à travers le prisme de l’utilité ou du profit revient à trahir notre lien originel avec elle. Il nous revient donc d’adopter une posture de gardiens responsables, et non de prédateurs insatiables. En nous plaçant en tant que gestionnaires conscients, nous comprenons que protéger la nature, c’est en réalité protéger notre propre avenir.
En observant la diversité infinie de ses formes, de ses rythmes et de ses cycles, se révèle un principe fondamental : celui de l’unité dans la diversité. Tout dans la nature est issu des mêmes éléments, recyclés dans une harmonie parfaite. L’économie de la nature est circulaire, sans gaspillage, sans déchet. Le Coran nous le rappelle dans un verset empreint de sagesse et d’humilité : أُﺧْﺮَٰى ﺗَﺎرَةً ﻧُﺨْﺮِﺟُﻜُﻢْ وَﻣِﻨْﮭَﺎ ﻧُﻌِﯿﺪُﻛُﻢْ وَﻓِﯿﮭَﺎ ﺧَﻠَﻘْٰﻨَﻜُﻢْ ﻣِﻨْﮭﺎ
C’est d’elle (la terre) que Nous vous avons créés, en elle Nous vous ferons retourner, et d’elle encore Nous vous ferons sortir une fois de plus. (Coran 20:55)
Ce rappel spirituel nous pousse à faire émerger une conscience écologique globale, fondée sur le respect et la préservation de la sacralité de la vie. Car en prenant soin de la Création, c’est aussi notre lien avec le Créateur que nous honorons.
Le Matin d’Algérie : Quels conseils donneriez-vous aux leaders et aux citoyens pour promouvoir la paix dans un monde marqué par les conflits et les divisions ?
Cheikh Khaled Bentounes : C’est en effet une grave question qui s’impose à nous aujourd’hui face à la gouvernance du monde. Je me sens bien modeste pour prétendre conseiller ceux qui dirigent les affaires planétaires. Pourtant, si l’on me demandait mon avis, je dirais que l’état actuel de notre planète devrait à lui seul suffire à nous alarmer.
Il est temps d’adopter une nouvelle approche : chercher, individuellement et collectivement, des remèdes et des solutions aux défis qui nous assaillent. La gravité de la situation nous invite à une profonde introspection.
Ce constat nous touche au plus intime de nous- mêmes. Il nous rappelle que l’humanité, avant d’être une appartenance à une culture, une religion ou une nation, est d’abord un état de conscience. Une conscience élargie devient indispensable pour faire face aux enjeux colossaux de notre époque – qu’ils soient sociaux, politiques, écologiques, climatiques, économiques ou spirituels.
Il nous faut une nouvelle vision, capable d’ouvrir en chacun de nous un espace où l’autre a pleinement droit à sa place et à sa dignité. Cette vision seule peut susciter une remise en question salutaire : de nos systèmes, de nos ambitions, de notre rapport au monde. Pour vivre et prospérer, notre société a besoin d’une orientation commune, d’un idéal fédérateur porteur de sens et de cohésion.
Alors, chacun pourra prendre conscience qu’il fait partie d’un tout, d’un même corps. Et qu’en œuvrant pour le bien commun, il agit aussi pour son propre avenir.
Le Matin d’Algérie : Selon vous, comment la spiritualité peut-elle contribuer à libérer les sociétés des inégalités et des divisions
Cheikh Khaled Bentounes : Sortir de notre inconscience est un facteur clé pour atteindre la paix avec soi, avec l’autre et avec le reste du vivant. En affirmant le choix de notre interdépendance et de nos responsabilités envers les autres êtres humains et envers la planète Terre, nous pouvons agir de manière plus éthique et plus respectueuse, favorisant ainsi la justice, l’égalité, la coopération. Cet effort impératif doit contribuer à réduire les tensions, les conflits et les violences. Il devient un guide vertueux universel pour promouvoir des décisions capitales qui préservent l’avenir des jeunes générations tout en nous réconciliant les uns avec les autres.
Le Matin d’Algérie : Avez-vous des projets en cours ou à venir ?
Cheikh Khaled Bentounes : Le projet est clair : sortir de la culture du « Je » pour entrer dans celle du « Nous ». Placer la paix au cœur des enseignements et des apprentissages — voilà l’objectif auquel je consacre aujourd’hui tous mes efforts et tout mon espoir. Car si nous aspirons sincèrement à la paix, alors nous devons investir pleinement dans sa construction.
Et pourtant, il n’existe aujourd’hui ni ministère, ni académie, ni université, ni école véritablement dédiée à cet enjeu, alors même que les conflits et les guerres s’intensifient partout dans le monde. C’est précisément pourquoi l’Éducation à la Culture de Paix, dès le plus jeune âge, est essentielle : elle porte en elle la promesse d’une nouvelle conscience.
Atteindre un état de paix durable implique de réfléchir en profondeur aux conséquences de nos choix — individuels et collectifs — et d’engager une transformation de nos comportements, de nos mentalités et de nos politiques, à tous les niveaux : local, national et global.
Comme le rappelle le préambule de l’Acte constitutif de l’UNESCO, adopté à Londres le 16 novembre 1945 : « Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix. »
La conscience humaine, siège de notre bien- être, peut devenir un levier puissant pour développer l’empathie, la tolérance, la coopération et une véritable économie de paix. Intégrer la complexité et la diversité des réalités sociales, culturelles et politiques nous aide à mieux comprendre les enjeux actuels, et à construire ensemble une culture qui valorise l’engagement citoyen et la participation active à un vivre-ensemble pacifique et équitable.
La Paix – Salam, à laquelle j’invite et consacre toute ma dévotion.
Le Matin d’Algérie : Un dernier mot peut- être ?
Cheikh Khaled Bentounes : Je souhaite que dans notre pays la Journée Internationale du Vivre Ensemble en paix soit célébrée le 16 mai de cette année dans les écoles et les universités afin que nos enfants puissent construire leur avenir l’un avec l’autre et pas l’un contre l’autre.
Dans le cadre de la célébration de la 8ème édition de la célébration de la JIVEP 2025, la Fondation Méditerranéenne du Développement Durable, Djanatu al Arif à Mostaganem, quant à elle organise un colloque international en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer sur le thème : Médiation et Culture du Vivre Ensemble en Paix.
Je voudrais féliciter l’Organisation Mondiale du Mouvement Scout qui a adopté la Résolution 2024-J « Vivre Ensemble en Paix » lors de sa 43ème Conférence Mondiale du Scoutisme, au Caire, 13-23 août 2024 et qui par cette action engage plus de 50 millions de jeunes scouts dans le monde.
Pour changer les choses, il faut investir en premier lieu dans l’éducation. L’éducation est un devoir sacré et nous ne pouvons fuir cette responsabilité vis-à-vis de nos enfants. Mettre nos savoirs, nos avoirs, nos connaissances et notre technologie en synergie au service du bien commun et de l’avenir. Agir ensemble pour la paix, le Vivre ensemble, la justice et la dignité. Chacun de nous est une cellule d’un même corps. Ce corps s’appelle Humanité.
Élaborée lors du colloque au Palais des Nations, la Déclaration de Genève pour l’Éducation à la Culture de Paix a été proclamée à l’occasion de la célébration de la 7ème édition de la Journée Internationale du Vivre Ensemble en Paix, le 16 mai 2024. Elle permet de rassembler toutes celles et ceux qui s’engagent dans la promotion de l’Éducation à la Culture de Paix dans les programmes scolaires.
Entretien réalisé par Brahim Saci