Qui se souvient de Kamel–Eddine Fekhar, ce combattant de la liberté, mort dans les geôles algériennes après avoir succombé à une grève de la faim qui s’est étalée sur 50 jours, jusqu’à cette date fatidique du 28 mai 2019, en plein hirak ?
Le 19 avril de la même année, le manifestant Ramzi Yettou est mort après avoir été roué de coups par des policiers inassouvis de violence.
Le 11 décembre 2016, le journaliste anglo-algérien Mohammed Tamalt, âgé de 41 ans, est décédé à l’hôpital universitaire de Mohamed Lamine Dabbaghin à Bab El Oued, à Alger, après une grève de la faim entamée le 27 juin 2016 et qui aura duré cinq mois.
Est-il utile de continuer ce décompte macabre indigne du mot civilisation ?
Combien d’illustres inconnus ont succombé dans les geôles d’Algérie juste pour un écrit sur Facebook ou quelques pas d’une marche pacifique organisée pour dénoncer l’arbitraire qui règne au pays depuis longtemps, trop longtemps !
Non Chérif Mellal ne doit pas mourir !
Il doit rester vivant, ne serait-ce que pour témoigner des affres des prisons algériennes et des méthodes indignes de dangereux malfrats !
Non Chérif Mellal ne doit pas mourir !
Il doit rester vivant pour que la vie du citoyen soit plus importante que la mort distribuée à tout va par un pouvoir de malfrats !
Non, Chérif Mellal ne doit pas mourir !
Il doit rester l’un des symboles de la liberté confisquée !
Non, Chérif Mellal ne doit pas mourir !
Il doit rester vivant pour que le flambeau de l’espoir ne s’éteigne jamais !
Si d’aucuns croient qu’il est possible d’apitoyer les geôliers par des grèves de la faim à répétition ils se trompent lourdement !
Pire que le régime des Pol Pots, le pouvoir de Tebboune-Changriha ne s’encombrera pas de quelconque pitié, quand bien même tous les prisonniers d’Algérie décidaient d’une grève de la faim collective.
Et, ce ne sont pas les mises en garde timides d’Amnesty International qui y changeront quoi que ce soit !
La vie du citoyen doit l’emporter sur la mort !
S’il venait à succomber à cette grève, Chérif Mellal deviendrait le symbole de la victoire du pouvoir et de celle de la mort sur la vie.
C’est pour cela aussi que Chérif Mellal ne doit pas mourir !
Il appartient à sa famille de le raisonner.
Kacem Madani