Un colloque – Faire parler les archives sur les morts et disparitions pendant la guerre d’Algérie (1954-1962) se tiendra le 07 et 08 octobre 2024 au musée des armées à Paris.
Un Colloque très intéressant organisé par FM-GACMT (fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie, des combattants du Maroc et de la Tunisie), dirigé par Soraya Laribi Soraya Laribi (Docteure en histoire, Sorbonne Université) et Pierre Vermeren (Professeur, Paris 1 Panthéon-Sorbonne), envisage d’étudier ce que pouvoirs publics et historiens qualifient souvent de « pertes humaines » dans la guerre d’Algérie. Les morts et les disparus de ce conflit (1954-1962).
Lundi 7 octobre – 13h / 18h & Mardi 8 octobre 2024 – 9h30 / 18h
Hôtel national des Invalides (Paris 7)
Musée de l’Armée – Auditorium Austerlitz
Ce colloque envisage d’étudier ce que pouvoirs publics et historiens qualifient souvent de « pertes humaines » dans la guerre d’Algérie. Les morts et les disparus de ce conflit (1954-1962) seront évoqués selon trois axes permettant d’aller au-delà d’une approche purement statistique : l’annonce de la mort; le transfert et la préparation du corps pour l’inhumation; l’enterrement et la commémoration des morts et des disparus. Archivistes, historiens et témoins se focaliseront dans leurs communications sur les aspects matériel et pratique de la mort – des condoléances à l’inhumation (ou non, en cas de disparition). Ils aborderont aussi les rituels de deuil et la reconnaissance de la Nation.
Présentation
Ce colloque, dirigé par Soraya Laribi et Pierre Vermeren, envisage d’étudier ce que pouvoirs publics et historiens qualifient souvent de « pertes humaines » dans la guerre d’Algérie. Les morts et les disparus de ce conflit (1954-1962) seront évoqués selon trois axes permettant d’aller au-delà d’une approche purement statistique :
- L’annonce de la mort
- Le transfert et la préparation du corps pour l’inhumation
- L’enterrement et la commémoration des morts et des disparus.
Archivistes, historiens et témoins se focaliseront dans leurs communications sur les aspects matériel et pratique de la mort – des condoléances à l’inhumation (ou non, en cas de disparition). Ils aborderont aussi les rituels de deuil et la reconnaissance de la Nation.
Programme
Lundi 7 octobre après-midi
13h00 : Accueil des intervenants et du public
Allocution d’ouverture
- 13h30 : Guerre d’Algérie, violences croisées – Frédéric Grasset (Président de la FM-GACMT)
Introduction générale
- 14h00 : Bien plus que des « pertes humaines » : les morts et les disparitions en Algérie en temps de « guerre », un délicat objet d’étude – Soraya Laribi (Docteure en histoire, Sorbonne Université) & Pierre Vermeren (Professeur, Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
« Faire parler les archives » : éclairage à partir des fonds de la DAVCC et du CICR
- 14h30 : La mention « Mort pour la France » : une reconnaissance à géométrie variable, vue au travers du prisme des archives du Service historique de la Défense (SHD), Division des archives des victimes des conflits contemporains (DAVCC) – Alain Alexandra (Chargé d’études documentaires hors-classe. Chef de la DAVCC, SHD)
- 15h00 : Entre deux annonces : le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) et la recherche des personnes portées disparues pendant la guerre d’Algérie – Daniel Palmieri (Responsable de la recherche auprès du CICR)
Discussion : 15h30-16h00
Première session : Annoncer la mort
- 16h00 : Mourir à la guerre. Notification du décès : comment ? Pourquoi ? – Serge Drouot (Appelé du contingent. Ancien président de la Commission « Mémoire-Histoire » de la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc, Tunisie – FNACA)
- 16h30 : Mourir en service commandé pour la France : la nécessaire construction du discours relatif aux décès de Harkis au cours de la guerre d’Algérie (1956-1962) – Joseph Piccinato (Membre de la Commission nationale indépendante de reconnaissance et de réparation des préjudices subis par les Harkis – CNIH)
- 17h00 : Suivre les morts : le cas des disparus civils européens – Jean-Jacques Jordi (Docteur en histoire, Université Aix-Marseille. Membre de la commission mixte d’historiens algériens et français dédiée à l’histoire de l’Algérie contemporaine)
Discussion : 17h30-18h00
Mardi 8 octobre
9h30 : Accueil des intervenants et du public
Deuxième session : Transférer et préparer le corps pour l’inhumation
- 10h00 : Le massacre de Château-Royal commis par l’OAS le 15 mars 1962 – Jean-Philippe Ould Aoudia (Docteur en médecine. Auteur)
- 10h30 : Le général Philippe Ginestet, tué par l’OAS : le corps confondu, meurtri, honoré – François Cochet (Professeur émérite, Université de Lorraine-Metz)
- 11h00 : Le mystère du charnier découvert à Khenchela en 1982 – Guy Pervillé (Professeur émérite, Université de Toulouse-Le Mirail)
Discussion : 11h30-12h00
Pause déjeuner : 12h00-14h00
Troisième session : Enterrer et commémorer les morts et les disparus
- 14h00 : L’attachement des rapatriés à leurs morts : le cas de l’Association de Sauvegarde des Cimetières d’Algérie – Margot Garcin (Doctorante en histoire, Université Aix-Marseille)
- 14h30 : Entre Algérie et métropole : l’inhumation et la commémoration des 15 tués de l’embuscade de Sakiet (11 janvier 1958) – Véronique Gazeau (Professeure émérite, Université de Caen Normandie) & Tramor Quemeneur (Docteur en histoire, Paris 8-Saint-Denis. Membre de la commission mixte d’historiens algériens et français dédiée à l’histoire de l’Algérie contemporaine)
- 15h00 : Une « mémoire en pointillés », quels hommages pour les gendarmes morts durant la guerre d’Algérie ? – Benoît Haberbusch (Docteur en histoire, chaire HiGeSeT, Centre de recherche de la gendarmerie nationale (CRGN), chercheur affilié à l’IRHIS)
- 15h30 : Les mémoires funéraires des massacres du 17 octobre 1961 et du 5 juillet 1962 : une étude comparée – Emmanuel Alcaraz (Docteur en histoire, agrégé d’histoire et de géographie, Mesopolhis, Sciences Po Aix et IRMC, Tunis)
Discussion : 16h00-16h30
« Faire parler les associations » : éclairage du « Souvenir Français »
16h30 : La reconnaissance des « Morts pour la France » pendant la guerre d’Algérie : mémoire cachée, mémoire émergente, mémoire affichée et mémoire recherchée – Serge Barcellini (Contrôleur général des armées (2s), Président général du Souvenir Français)
Conclusion générale
- 17h00 : La paix des cimetières ? – Jacques Frémeaux (Professeur émérite, Sorbonne Université. Membre de la commission mixte d’historiens algériens et français dédiée à l’histoire de l’Algérie contemporaine)
Lieux
- Musée de l’Armée – Auditorium Austerlitz – Hôtel national des Invalides
Paris 07 Palais-Bourbon, France (75)