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Conférence à l’ACB mercredi : Les Kabyles et la colonisation française

Rendez-vous

Conférence à l’ACB mercredi : Les Kabyles et la colonisation française

Dans le cadre de la série de conférences « L’Histoire des berbères » l’ACB organise mercredi 21 novembre 2018 à 19h une rencontre avec Omar Hamourit animée par Belaïd Addi sur « Les Kabyles et la colonisation française ».

 

Le 14 juin 1830, l’armée française débarquait à Sidi-Ferruch (Sidi-Fredj). A peine un mois plus tard, Alger fut prise et le 05 juillet, le Dey Hussein signa la capitulation et la remise de la ville au maréchal De Bourmont.

La résistance à l’avancée française s’organisa partout sur le sol de ce que fut jadis la régence d’Alger. Certaines tribus, en revanche, s’accommodèrent rapidement à la présence française en Algérie. A l’ouest, Abdel Kader Ibn Mohiédine résista, avant de se rendre le 21 décembre 1847 au général Louis de Lamoricière.

A l’est, Ahmed Bey de Constantine se rendit, après son acharnement à résister, aux autorités militaires françaises en juin 1848.

Dans cette conférence, nous mettrons le focus sur l’avancée des armées françaises en Kabylie et la résistance kabyle. Nous parlerons de Chérif Boubaghala, (l’homme à l’ânesse), cet homme qui surgit de nulle part, pour conduire une farouche opposition aux forces françaises, en Kabylie et Basse Kabylie.

Chérif Boubaghla débuta son combat le 10 mars 1851, par l’attaque du bachagha pro-français, Azib Chérif Benali, le chef de la zaouïa d’Ichellaten, pas loin d’Akbou.

Il installa, dans un premier temps, son centre d’opération à Ath Mellikeche, avant de se replier sur le nord du Djurdjura ou plusieurs tribus se rejoignirent dans son combat. Chérif Boubaghla est mort le 26 décembre 1854. Un village, Vaghla, porte aujourd’hui son nom.

La lutte kabyle se poursuit par Lalla Fathma N’soumeur, née à Ouerdja, près d’Ain El Hammam, dans une famille de marabout de la lignée d’Ahmed Ouméziane. Forte de sa lignée, elle exerce une grande influence sur la société kabyle.

En 1849, elle avait 19 ans, Fathma entre dans la résistance et en 1850, elle soutient le soulèvement du Chérif Boubaghla. Il aurait eu, selon certains, une idylle entre elle et Boubaghla. Elle remporte sa première bataille en 1854 à Tazrouts, près d’Ain El Hammam. Elle meurt à 33 ans en prison. Il sera aussi question dans cette conférence de la résistance héroïque de la tribu des Ath Irathen en 1857, aux armées du général Randon.

L’autre figure marquante de la lutte kabyle est la révolte des Mokrani, unfaq urrumi, (la guerre du Français) qui débuta en Kabylie le 16 mars 1871. Une révolte qui s’est faite avec le soutien de beaucoup de tribus. Outre, Mohand Mokrani et son frère Boumezrag, Cheikh el Haddad, joua un rôle majeur dans cette insurrection. Nous parlons ensuite du long processus de l’installation de la colonisation française en Kabylie.

Omar Hamourit a étudié la philosophie à la Sorbonne Paris 1. A, rédigé une thèse universitaire sur l’histoire et l’épistémologie des sciences ainsi que plusieurs articles et conférences sur l’impact de la science sur la culture.

Passionné de l’antiquité, de l’histoire en général et de la culture du Moyen-Age et plus particulièrement ceux du Maghreb. Il a écrit plusieurs articles sur le processus d’islamisation de l’Afrique du Nord.

 




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