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Coronavirus: l’Algérie est entrée en phase 3 de la propagation de l’épidémie

PANDEMIE

Coronavirus: l’Algérie est entrée en phase 3 de la propagation de l’épidémie

L’Algérie est entrée en phase trois de la propagation de l’épidémie du coronavirus (Covid-19), a indiqué dimanche le ministre de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid.

« L’Algérie est entrée en phase 3 de l’épidémie du coronavirus et, par conséquent on doit se préparer au pire », a déclaré M. Benbouzid à la Radio nationale. Depuis quelques jours les inquiétudes commencent à se faire sentir sur les capacités sanitaires du pays à faire face à cette pandémie. Aussi, tout le monde s’accorde à dire déjà que le taux de mortalité s’avère élevé par rapport au pourcentage de personnes atteintes, annoncées officiellement.

Mais pas de panique, les autorités ne cessent de rassurer l’opinion publique qui panique. Le ministre a indiqué que l’Algérie, à la différence de l’Italie, a anticipé en prenant les dispositions nécessaires dès le début, assurant à ce propos « qu’il n’y a pas de pénurie de produits pharmaceutiques au niveau des hôpitaux ».

Cependant derrière les déclarations rassurantes des autorités se cache malheureusement une autre réalité. Un vent de colère commence à se faire sentir dans les structures hospitalières qui se disent démunies devant l’ampleur de la tâche auquelle elles doivent faire face. Des manques de bavettes, de masques, de gants sont signalés un peu partout, de la part de soignants qui s’inquiètent aussi sur les risques qu’ils encourent en accueillant les personnes atteintes de coronavirus.

Le ministre a tenu à rappeler que l’Institut Pasteur d’Algérie « demeure l’unique structure habilitée à effectuer des analyses sur le coronavirus », précisant que ces mêmes analyses « seront bientôt effectuées à Constantine et à Oran ».

Pour contrôler l’information et éviter toute fuite sur les chiffres des cas de coronavirus, les autorités ont instruit les directeurs de la santé au niveau des wilayas de ne rien révéler. C’est le ministre de la Santé en personne qui le reconnaît. 

A quoi rime cette interdiction ? Les autorités craignent-elles la vérité sur le drame qui nous guette ? Sinon comment expliquer cette insistance sur le verrouillage de l’information ? A croire que les autorités appréhendent beaucoup plus la diffusion de l’information sur les cas de coronavirus que l’épidémie en elle-même. 

L’autre inconnue, c’est l’inhumation des personnes décédées du covid-19. Aucune instruction officielle n’est pour l’heure venue cadrer les enterrements. Quand on sait les pratiques religieuses qui entourent les défunts, il y a de quoi s’interroger. 

Le dernier bilan rendu public samedi soir par le comité de suivi du coronavirus en Algérie a fait état de 139 cas confirmés, dont 15 décès.

Auteur
La rédaction

 




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