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Corruption en Algérie : « Aucun progrès » estime l’AACC

Corruption

Pour l’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC), le résultat du classement établi par l’ONG Transparency international (TI) est toujours aussi désastreux depuis 10 ans.

L’ONG de lutte contre la corruption Transparency International (TI) a rendu public aujourd’hui, mardi 25 janvier 2022, son Indice de perception de la corruption dans le secteur public (IPC) pour l’année 2021. C’est la 27ème édition de l’IPC : 180 pays y figurent dont l’Algérie qui obtient le très peu enviable score de 3,3 et la 117e place. Par rapport à l’IPC 2020, l’Algérie opère un recul : de 3,6 à 3,3 et de la 104ème à la 117ème place, constate l’AACC. Elle poursuit :

« L’édition de 2021 propose un focus sur le lien entre la corruption, la démocratie et les droits humains et pour la 1ère fois, l’IPC offre un aperçu complet d’une décennie de corruption, révélant quels pays ont progressé, régressé ou stagné au cours des dix dernières années.

Pour l’AACC et selon les résultats donc de la décennie écoulée, «l’Algérie stagne, ce qui était prévisible et confirme – malheureusement-, nos analyses publiées régulièrement pendant toute cette période ». Alors que nombre de pays un peu partout dans le monde, notamment en Afrique, toujours selon l’AACC «ont saisi l’opportunité de cet Indice annuel pour améliorer leur score et leur classement en investissant de manière effective dans la prévention et la lutte contre la corruption, armés d’une réelle volonté politique pour ce faire, l’Algérie a fait du surplace et n’a cessé de brandir la notion éculée et périmée du complot orchestrée contre par des ONG internationales ».

Concernant la thématique choisie cette année par « Transparency International » – « le lien entre la corruption, la démocratie et les droits humains »-, l’AACC considère que «dans notre pays la situation est désastreuse, ce qui avait déjà été amplement démontré par le mouvement historique du « Hirak libre » en 2019 et 2020, situation qui n’a cessé de se dégrader depuis avec les centaines de détenus d’opinion, les violations ininterrompues des droits de l’homme les plus élémentaires et l’omniprésence à tous les niveaux de toutes formes de corruption ».

Pour l’AACC, «il n’est pas concevable, plus particulièrement pour le sujet qui nous intéresse – la lutte contre la corruption –, d’imaginer quelque succès s’il n’y a pas de la part du pouvoir politique une volonté effective, affichée et mise concrètement en chantier. Trop souvent, les discours des gouvernants sont très riches en promesses de lutte contre la corruption, mais leur traduction sur le terrain est inexistante ou se résume à un débat de campagne fortement amplifié par les médias gouvernementaux, mais qui reste sans lendemain et qui ne trompe plus l’opinion publique. Cette volonté politique ne se décrète pas. Elle est la résultante de contre-pouvoirs ancrés dans la société et s’inscrit dans une
démarche globale d’ouverture démocratique et de transparence dans la vie publique. »

L’Algérie et l’IPC, les 10 dernières années :

aucun progrès, dangereuse stagnation !!! 2012 : 3,4 sur 10 et la 105ème place ; 2013 la note de 3,6 sur 10 et la 94e place ; en 2014 la note de 3,6 et la 100 éme place ; en 2015 la note de 3,6 sur 10 et la 88e place ; en 2016 la note de 3,4 sur 10 et la 108 ème place (sur 178 pays classés) ; 2017 le score de 3,3 sur 10 et la 112 ème place ; l’IPC 2018 est
de 3,5 sur 10 et la 105e place ; en 2019 3,5 sur 10, et se classait à la 106ème place sur 180 pays ; IPC 2020 : le score de 3,6 sur 10 et la 104ème place sur 180 pays ; en 2021 3,3 sur 10 et la 117ème place sur 180 pays.

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