Environ 600.000 euros en liquide saisis, six interpellations et quatre personnes écrouées parmi lesquelles la vice-présidente Eva Kaili, l’affaire des parlementaires corrompus par le Qatar ébranle les institutions européennes. On parle désormais de Qatargate.
Depuis vendredi, une affaire de corruption secoue les institutions européennes, après des perquisitions menées aux domiciles de parlementaires et six arrestations. Ces derniers sont soupçonnés d’avoir favorisé le Qatar dans les décisions de l’UE, en échange de gros versements financiers.
De quoi accuse-t-on le Qatar ?
Déjà soupçonné d’avoir influencé le résultat de l’attribution de la Coupe du monde de foot actuelle en versant, d’après le Sunday Times, 880 millions de dollars à la Fifa, le Qatar est accusé du « versement d’importantes sommes d’argent ou l’offre de cadeaux significatifs à des tiers ayant une position politique et/ou stratégique permettant, au sein du Parlement européen, d’influencer les décisions » de cette institution.
L’affaire éclate en plein mondial de football et également au début d’une session plénière du Parlement européen à Strasbourg. Sur Twitter, le ministère des Affaires étrangères qatarien a nié toute implication dans ce scandale. Au même moment, le parlement européen dénonce une attaque contre la démocratie !
Une interrogation s’impose concernant ces sommes à donner le tournis : comment se fait-il qu’on ait pu retrouver la trace de quelques centaines de milliers d’euros et que des centaines de millions se soient volatilisés dans la nature ? Ces sommes ont dû fatalement traverser des circuits de virements impliquants de grosses banques et de gros banquiers faciles à pister ! Les voies de la perversion sont-elles aussi impénétrables que celles du seigneur ?
Décidément, en termes de corruption, le match Qatar-Union européenne n’en est qu’à ses balbutiements ! Il reste à espérer que des arbitres neutres, et surtout incorruptibles, sauront trancher et sanctionner tous les dépassements entre corrupteurs et corrompus !
Affaire à suivre.…
Kacem Madani