Ils sont enseignants, militants de la cause amazighs. Hcène Graichi, Hocine Moula, Mohamed Belkacemi, Nadir Moula et Amar Halalou continuent d’affronter la justice pour leurs opinions. Le parquet près la cour d’Alger a requis l’aggravation de la peine contre les ex-détenus d’opinion, Hcène Graichi, Hocine Moula, Mohamed Belkacemi, Nadir Moula et Amar Halalou.
La noria infernale continue. Ahcène Graichi, Hocine Moula et Amar Halalou étaient condamnés en première instance à 2 ans de prison ferme. Mohamed Belkacemi et de Nadir Moula à 1 an de prison ferme. L’affaire est mise en délibéré pour le 22 novembre 2023.
Le procès en appel des ex-détenus d’opinion, Hcène Graichi, Hocine Moula et Mohamed Belkacemi, de Nadir Moula, d’Amar Halalou et d’Ahcène Cherifi (décédé le 15 mai 2022, deux mois après sa remise en liberté provisoire), s’était ouvert le 12 juillet, devant la chambre correctionnelle près la cour d’Alger.
Me Nacera Haddouche et Me Abdellah Haboul ont plaidé à propos de la non-constitutionnalité des articles 79 et 196 du code pénal et leur non-conformité aux principes des Droits de l’Homme quant à la liberté d’expression. La cour avait décidé de transmettre la requête à la cour suprême.
Le parquet avait requis 2 ans de prison ferme assorti d’une amende de 200 000 Da contre Ahcène Graichi, Ahcene Cherifi, Hocine Moula, Mohamed Belkacemi et Nadir Moula et Amar Halalou lors du procèsqui s’est tenu le 30 mai 2022.
Ils ont été remis en liberté provisoire le 31 mars 2022 (Sauf Nadir Moula et Amar Halalou qui sont placés sous contrôle judiciaire depuis le 16 décembre 2021).
Ahcène Cherifi a été arrêté samedi 4 décembre 2021 par la gendarmerie nationale et placé en garde à vue.
Aujourd’hui décédé, Ahcène Cherifi était un compagnon de Mohamed U Haroun et Smail Medjbeur, arrêtés à Oran et emprisonnés en 1976 à la prison de Berrouaghia puis à Tazoult Lambèse, dans ce qu’on appelle l’affaire « des poseurs de bombes », a été convoqué par les services de sécurité il y a plusieurs jours.
Dans la matinée du samedi 4 décembre 2021, Ahcene Cherifi âgé de 70 ans s’est présenté à la brigade de gendarmerie nationale des Ouadhias, puis le soir des gendarmes l’ont accompagné chez lui pour une perquisition au domicile à Ouadhias. Il a été arrêté après avoir récupéré ses médicaments (il souffrait de maladies chroniques).
Ahcene Graichi, militant et enseignant de langue amazighe, a été arrêté dimanche 5 décembre 2021 avec perquisition au domicile familial (à Ait Abdelmoume) à 5h 30 du matin et saisie de plusieurs objets personnels dans sa chambre.
Hocine Moula enseignant de tamazight en retraite et journaliste à La Dépêche de Kabylie, a été arrêté dimanche 5 décembre 2021 par des éléments de la gendarmerie nationale avec perquisition au domicile à Tala Atmane.
Madjid Bellabbaci, fonctionnaire à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, a été arrêté lui aussi dimanche 5 décembre 2021 par des éléments de la gendarmerie nationale avec perquisition au domicile à Tala Atmane.
Amrouche Yacine et son frère Amrouche Ali, arrêtés au village Herouka dans la commune de Tizi Ouzou, mardi 7 décembre 2021.
Nadir Moula a été arrêté vendredi 10 décembre 2021 après sa convocation par la gendarmerie nationale de Tizi Ouzou le 9 décembre. L’Etat de droit a encore une fois vécu. Tous ces militants sont connus pour leur travail en faveur de l’identité amazighe. On ne leur connaît pas d’autres positions politiques.
Les prisons algériennes regorgent de militants sincères qui militent pour une autre Algérie. Pas celle de Tebboune-Chanegriha qui est en passe de surclasser la dictature de Boumediene. En détricotant la constitution et violant l’Etat de droit, Tebboune et ses soutiens ont sabordé tous les espoirs nés des manifestations pacifiques du Hirak.
L.M/Cnld