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Cour de Tizi-Ouzou : aggravation de la peine de Belaïd Abrika

Belaïd Abrika, une figure de proue du mouvement citoyens empêché de rendre hommage aux victimes du Printemps noir.

Le parquet près de la cour de Tizi-Ouzou a requis, le 22 mars 2023, l’aggravation de peine prononcée en première instance à l’encontre de Belaïd Abrika et de Laziz Mouzaoui, qui était d’une année de prison ferme et de 500 000 dinars d’amende.

L’affaire est mise en délibérée et le verdict sera connu le 29 mars 2023. Qu’ont fait Belaïd Abrika et Laziz Mouzaoui ? Ont-ils tué ? Insulté la république ? Trahi ? Eh bien non ! Ils ont tout simplement voulu déposer des gerbes de fleurs en hommage aux 128 victimes du printemps noir tuées par des gendarmes en 2001 et 2002. Cette affaire est comme toutes celles instruites dans les tribunaux. Elle est le fruit d’une instrumentalisation de la justice pour mater le peuple et l’initiative citoyenne.

Belaid Abrika et Mouzaoui Laziz ont été condamnés le 28 novembre 2022, par le tribunal de Tizi Ouzou, la section correctionnelle, à une année de prison ferme et à 500 000 dinars d’amende.

Le procureur près du tribunal de Tizi Ouzou avait requis lors du procès, tenu le 21 novembre 2022, à l’encontre de Belaid Abrika et Mouzaoui Laziz une année de prison ferme et une amende de 500 000 dinars et le représentant de la partie civile, en l’occurrence 3 policiers, absents de l’audience, a demandé 300 000 de dédommagement pour chacun des policiers.

L’affaire remonte au 20 avril 2021 ou Belaid Abrika et Mouzaoui Laziz ont tenté avec une vingtaine de citoyens de déposer une gerbe de fleurs à la mémoire des victimes du printemps noir et en commémoration de l’anniversaire du printemps berbère.

Belaid Abrika et Mouzaoui Laziz sont poursuivis pour « outrage à un corps constitué », « attroupement non armé » et « atteinte à l’ordre public » C’était à l’occasion de dépôt de gerbe de fleur au niveau de la place des Martyrs « du Printemps noir », le 20 avril 2021.

Près de 300 détenus d’opinions croupissent dans les prisons. Des centaines de citoyens sont sous le coup d’interdictions de quitter le territoire national.

L.M.

 

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