« Pour que tout ne soit pas perdu » Qui nous entend ? Qui nous rendra justice ? Ô Dieu ! Qui nous entend ? Quelle est sa faute ? Qui pour le pays ? Qui pour la dignité et la vie ? »
« Pour que tout ne soit pas perdu »
Qui nous entend ?
Qui nous rendra justice ?
Ô Dieu ! Qui nous entend ? Quelle est sa faute ?
Qui pour le pays ? Qui pour la dignité et la vie ? »
Mohamed Boughaleb, journaliste à la radio Cap FM, croupit aujourd’hui en prison dans des conditions lamentables et injustes qui mettent sa santé et sa vie gravement en péril.
Mohamed Boughaleb a vu sa santé se dégrader de façon dramatique :
- oeil droit : vision réduite à 1/10.
- oeil gauche : gravement affecté par une infection liée au diabète. Une séance de laser a été prescrite par un médecin après une consultation tardive.
- Prostate : des douleurs insoutenables l’empêchent même de s’asseoir normalement.
- Jambe droite : paralysée par une douleur constante.
À ces souffrances physiques s’ajoutent des traitements dégradants et inhumains en détention, aggravant ses maladies chroniques : diabète, hypertension, problèmes cardiaques et vasculaires, perte progressive de la vision, infections cutanées et otite récurrente.
Mohamed Boughaleb ne reçoit pas les soins adéquats et son état de santé nécessite une hospitalisation et un traitement humain digne.
Mohamed Boughaleb a été condamné à une peine de prison à la suite d’une plainte déposée par le ministre des Affaires religieuses, qui l’a accusé d’« imputation à un fonctionnaire public de faits non exacts » en vertu de l’article 24 du décret-loi 54-2022. Dans l’affaire n°10924, le 17 avril 2024, le Tribunal de première instance de Tunis l’a condamné à six mois d’emprisonnement. Le 28 juin 2024, la Cour d’appel de Tunis a aggravé cette peine, la portant à huit mois de prison. Arrêté le 21 mars 2024, Mohamed a purgé cette peine jusqu’au 22 novembre 2024. Cependant, une seconde affaire (n°58566) a été ouverte contre lui sur la base d’un mandat d’arrêt émis le 5 avril 2024, alors qu’il était déjà en détention. Ce mandat a été délivré sans convocation, ni audition. Depuis, cette affaire reste en attente de date d’audience devant la Cour de cassation (depuis le 7 août 2024).
Le calvaire vécu par le journaliste Mohamed Boughaleb expose avec clarté la réalité derrière le discours présidentiel de Kaïs Saïed, révélant l’instrumentalisation cynique de la prétendue lutte contre la corruption. Dans cette croisade sélective, ce ne sont pas les véritables corrompus qui sont ciblés, mais bien les lanceurs d’alerte et les voix critiques qui osent dénoncer les abus et défendre la vérité
Ce cri de détresse lancé par Jamal Eddine Boughaleb, est celui d’une famille brisée par l’injustice, l’oubli et l’inaction. C’est également celui d’un homme qui lutte pour sa survie, confronté à des conditions de détention indignes et des accusations infondées.
Le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT) appelle toutes les consciences à agir pour :
- Préserver la santé et la vie de Mohamed Boughaleb dont l’état nécessite des soins médicaux urgents et une libération immédiate.
- Rendre justice à un homme victime d’une loi répressive et d’un système judiciaire arbitraire.
- Protéger la liberté d’expression et les droits humains fondamentaux, menacés par de telles pratiques.
Mohamed Boughaleb n’a fait que son devoir de journaliste : informer, éclairer et questionner. Sa détention constitue une injustice criante, un déni de la liberté d’expression et une menace pour les droits humains en Tunisie.
Ne le laissez pas disparaitre dans le silence !
Qui l’entendra ? Qui se tiendra à ses côtés ?
Paris, le 27 janvier 2025