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mercredi 18 juin 2025
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Crise algéro-française : réunion à l’Elysée

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Une réunion de haut niveau sur la crise entre la France et l’Algérie s’est tenue ce mercredi à l’Élysée avec Emmanuel Macron. 

Les relations entre l’Algérie et la France sont au plus mauvais point. Elles traversent depuis près de 10 mois une crise diplomatique sans précédent marquée par des expulsions d’une trentaine de fonctionnaires de part et d’autre de la Méditerranée, le rappel des ambassadeurs et des restrictions sur les porteurs de visas diplomatiques décidées récemment par Paris. Cette réunion qui a eu lieu à l’Elysée n’a pas révélé tout son contenu. Certaines sources évoquent toutefois une volonté d’Emmanuel Macron de calmer le jeu avec Alger. 

Au moment où toutes les coopérations entre Paris et Alger sont interrompues, une réunion consacrée à la crise avec l’Algérie s’est tenue à l’Élysée, ce mercredi, ont fait savoir des sources gouvernementales, ce jeudi.

« Une réunion s’est tenue à l’Élysée pour évoquer la situation avec l’Algérie », selon ces sources, précisant qu’étaient présents, autour du président Emmanuel Macron, le Premier ministre François Bayrou, et les ministres des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, de l’intérieur Bruno Retailleau et de la justice Gérald Darmanin.

La coopération migratoire au plus bas

La France et l’Algérie traversent depuis près de 10 mois une crise diplomatique sans précédent marquée par des expulsions de fonctionnaires de part et d’autre, le rappel des ambassadeurs des deux pays et des restrictions sur les porteurs de visas diplomatiques.

Le soutien, le 30 juillet 2024, d’Emmanuel Macron au plan d’autonomie sous souveraineté marocaine du Sahara occidental avait précipité les deux pays dans une crise profonde. Cette ancienne colonie espagnole, contrôlée en majeure partie par le Maroc, est revendiquée depuis 50 ans par les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par l’Algérie.

Début avril, un entretien téléphonique entre les présidents des deux pays avait suscité l’espoir d’une réconciliation. Mais tous les canaux de communication sont à nouveau rompus suite aux révélations de la justice française concernant l’enlèvement de l’influenceur algérien Amir DZ. Des personnels d’un consulat algérien sont soupçonnés d’être impliqués dans cet enlèvement qui a finalement échoué pour des raisons que la justice n’a pas encore élucidées.

Cette affaire émaillée de communiqués virulents notamment des autorités algériennes d’une part et de déclarations violentes du ministre de l’Intérieur français a eu raison de la tentative de réchauffement entre les deux capitales. Alors que la coopération migratoire avait pu se maintenir à un certain niveau en début d’année, malgré des soubresauts, elle est désormais au plus bas. 

Crispation sur le sort de Boualem Sansal

L’emprisonnement puis la lourde condamnation à 5 ans de prison de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a sérieusement pourri les relations entre les deux pays. Dans ce dossier qui met en péril un homme de 80 ans, nous avons les ignobles déclarations du courant arabo-islamiste algérien auxquelles répondent celles tout aussi insupportables de l’extrême droite française.

Le ministère de l’Intérieur continue à vouloir éloigner des dizaines d’Algériens sous le coup d’interdiction de territoires, mais les autorités algériennes en refoulent davantage qu’elles n’en réadmettent, au risque de saturer les centres de rétention.

Boualem Sansal, incarcéré depuis mi-novembre, a été condamné le 27 mars à cinq ans de prison notamment pour des déclarations en octobre au média français d’extrême droite « Frontières » au sujet de frontières algériennes.

Il estimait que l’Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc. Jusqu’à présent, les multiples demandes de libération ou de grâce présidentielle de Boualem Sansal provenant de France, y compris d’Emmanuel Macron en personne, sont restées lettre morte.

Cependant, le régime algérien ne s’est pas contenté de condamner Boualem Sansal pour ses déclarations. Il y a près de 250 détenus d’opinion qui croupissent arbitrairement dans différentes prisons. Un nombre indéterminé d’Algériennes et d’Algériens sont sous le coup d’interdiction de quitter le territoire national. D’autres subissent un harcèlement judiciaire souvent pour de simples commentaires sur les réseaux sociaux. 

La rédaction/AFP

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3 Commentaires

  1. Il n’y aura aucune issue tant que Teboune sera Président. Il a été trop loin… Lui et Chengriha, totalement illégitimes, voulaient faire jouer l’effet drapeau pour se construire une légitimité, puis le double effet drapeau pour retarder l’explosion sociale qui gronde… Maintenant, ils sont coincés. Ou peut être, ont ils atteint leur objectif : salir l’Algérie et les algériens. Dégrader l’image de l’Algérie. Donner de l’Algérie l’image d’un Etat voyou. Teboune est un vieux fou qui ressemble de plus en plus à Kadafi

  2. Je cite : « Il y a près de 250 détenus d’opinion qui croupissent arbitrairement dans différentes prisons.  »
    Question : d’où sort ce nombre de 250 détenus d’opinion ? S’igit-il d’un décompte fiable ? Sinon, de quelle source le tenez-vous ? Pouvez-vous publier la liste de tous les détenus d’opinion ( incarcérés sous le coup de l’article 87 bis du CP) d’Algérie ?
    Moi, personnellement, j’aimerais bien connaître le nombre exact de ces otages.
    C’edt un peu l’histoire du 1,5 million de martyrs algériens….

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