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Crise diplomatique France-Algérie : Retailleau attaque, Barrot tempère

Retailleau

La tension diplomatique entre Paris et Alger rebondit au sommet de l’État français. Dans une interview au Figaro, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau dénonce une « diplomatie des bons sentiments » qu’il juge inefficace, notamment face à l’incarcération en Algérie de l’écrivain Boualem Sansal et du journaliste Christophe Gleizes.

Ce dernier, journaliste sportif, venu couvrir un événement sportif, est poursuivi pour « apologie du terrorisme ». Il est condamné à 7 ans de prison. L’écrivain franco-algérien, lui, a été condamné à cinq ans de prison.

Bruno Retailleau, qui incarne une ligne dure vis-à-vis d’Alger, réclame un « changement de ton » et assume un rapport de force, annonçant vouloir en discuter avec Emmanuel Macron. Il propose également de sortir des accords bilatéraux de 1968, facilitant l’accès des Algériens à certains titres de séjour en France.

Face à cette offensive, Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, a défendu une approche diplomatique plus mesurée. « Il n’y a ni diplomatie des bons sentiments, ni diplomatie du ressentiment. Il y a juste la diplomatie », a-t-il répondu sèchement sur le réseau X, marquant une fracture au sein même de l’exécutif.

L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin, intervenu sur LCI, a lui aussi mis en garde contre les discours de fermeté : « La méthode dure ne marchera pas avec l’Algérie », a-t-il estimé.

Après un court réchauffement, les relations entre les deux capitales semblent à nouveau sur la Saleté 

D. G.

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