Site icon Le Matin d'Algérie

Crise entre Alger et Paris : qu’en est-il réellement ?

COMMENTAIRE

Crise entre Alger et Paris : qu’en est-il réellement ?

La lune de miel qui a duré un peu plus d’un demi-siècle entre le régime algérien et son homologue français connaît une période de refroidissement sans précédent au niveau de leurs relations bilatérales, du moins ce qui a été pressenti comme telle par les médias nationaux.

Si du côté du Quai-d’Orsay, il s’agissait pour le moins d’un non-évènement pour n’avoir pas suscité une quelconque préoccupation, contrairement à la lecture qui en est faite par l’APS, l’organe central du pouvoir, monté au créneau pour rappeler le journal Le Monde à l’origine de certaines révélations d’avoir colporté « des mensonges » et pêché par manque de « déontologie professionnelle » (sic).

De quoi est-il question au juste pour avoir déterré « la hache de guerre » et s’être emporté ainsi torse bombé à l’assaut d’un ami d’hier et d’aujourd’hui qui a de tout temps couvert et cautionné la politique de harcèlement et de répression des pouvoirs publics pour se prémunir contre toute forme de velléités de changement et de revendication populaire ?

Et pourtant l’épisode du Pégasus, ce logiciel espion, l’on se rappelle, a été révélé par le journal Le Monde, un travail qui devait normalement relever de la mission des services du contre-espionnage.

Mais ce qui a fait perdre patience au gouvernement français a été l’entêtement du régime algérien de ne pas avoir pris au sérieux la demande française au sujet du rapatriement des ressortissants algériens détenus en France en situation irrégulière dont l’appréciation des chiffres avancés par les uns et démentis par les autres a donné lieu à une espèce de combat de coq.

Entretemps et dans la foulée de cette cacophonie diplomatique, le régime algérien venait de désigner un nombre de trente diplomates supplémentaires à accréditer en France, sans l’accord préalable du gouvernement d’Emmanuel Macron qui n’a pas apprécié cette façon de faire des autorités d’Alger au motif que le personnel diplomatique algérien est actuellement en surnombre en plus d’avoir la tendance à demeurer en France avec arme et bagages une fois qu’il a quitté ses fonctions.

Par ailleurs et pour aborder le chapitre du français et la décision de lui substituer l’arabe dans l’enseignement universitaire notamment et l’administration, les citoyens lambda que nous sommes vous interpellent pour vous faire rappeler votre attitude raciale et cynique à l’égard du traitement de tamazight qui de surcroît possède un statut de langue nationale et officielle mais qui n’est pas tout indiquée à faire partie de votre solution de rechange.

Cette sortie médiatique ne ressemble en fin de compte qu’à la réponse tenue du berger à la bergère, donnant l’impression d’exécuter un morceau d’une pièce de théâtre à huis clos, à défaut de ne s’abstenir de propager des mensonges voire des ragoûts de tout genre dans le but d’entretenir la galerie.

Je voudrais ici mettre au défi ces Messieurs qui ont la manie de vouloir décider pour nous de ce qui est bien et de mieux en rapportant les propos que j’ai emprunté à un internaute algérien en réponse à cette fameuse décision de retrait de la langue française, je cite : « Le peuple algérien applaudit cette démarche et vous soutient pour la réaliser, mais pas avant d’exiger de vos chefs d’entamer les démarches ci-après désignées :

1- « Se délester de la carte de séjour que détiennent les membres du pouvoir civils que militaires ainsi que leur progéniture et tous ceux qui gravitent autour de la sphère dirigeante;

2- Se débarrasser également de la carte Vitale utilisée par eux et leur progéniture quant à la prise en charge par le gouvernement français des différents frais de soin pour maladie et autre hospitalisation;

3- Annuler enfin toutes les inscriptions effectuées au profit de leurs enfants et ceux de tous leurs proches au niveau du Lycée international français Alexandre-Dumas ».

4- J’ajouterais pour ma part pour terminer qu’il soit impératif et nécessaire de recenser l’ensemble des biens meubles et immeubles détenus par la nomenklatura et/ou sa progéniture sur l’ensemble du territoire français aux fins de vente au profit du Trésor public algérien.

À ce moment-là uniquement l’on saura véritablement qui de ces porte-voix du sérail et de leurs mentors n’en sont pas les responsables directs dans la détérioration de la situation économique et sociale de l’Algérie d’aujourd’hui.

Auteur
Rezki Djerroudi

 




Quitter la version mobile