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Dans trois ans l’Algérie ne pourra plus exporter de gaz

Selon le ministre de l’Energie

Dans trois ans l’Algérie ne pourra plus exporter de gaz

Le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, a averti, jeudi à Alger, sur la nécessité de trouver d’autres solutions pour couvrir la demande nationale grandissante sur le gaz naturel pour éviter que le pays ne se trouve dans une situation d’incapacité d’exportation, et par conséquent,  perdre des recettes en devise. 

Il y a de l’eau dans le gaz. Le gouvernement vient de se réveiller avec une gueule de bois. Après avoir abreuvé les Algériens de certitudes et de promesses sur les fameux programmes de développement du président Bouteflika, il se découvre confronté à une terrible réalité. Celle de ne pouvoir exporter le gaz, source de cette précieuse rente qui lui permet d’acheter la paix sociale et les coteries. 

Quelques chiffres : actuellement, la production nationale s’élève à 130 milliards M3, dont 50 milliards M3 destinés à la consommation locale, 50 milliards M3 à l’exportation et 30 milliards M3 réinjectés dans les puits pour maintenir leur activités, a indiqué M. Guitouni, lors d’une plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux question orale. 

Puis, il eut cette déclaration particulièrement gravissime : « Si nous ne trouvons pas rapidement d’autres solutions pour  couvrir la demande nationale, en hausse constante, nous ne serons pas en mesure, dans deux à trois ans, d’exporter ». Le tout pour justifier que la couverture de la demande nationale est passée de 32% en 2000 à 62% à présent, dont 40% en propane ».

C’est dire l’impéritie qui a régné toutes ces années de vaches grasses

Il a ajouté que le taux de couverture en électricité est de 99%. Seul problème là aussi : sa production dépend du gaz également, soulignant qu’avec ce rythme de consommation et une production stable, « il n’y aura pas d’exportation d’où la nécessité de trouver d’autres solutions », a-t-il insisté.  

Faut-il rappeler au ministre que l’Algérie a balayé d’un revers de la main l’ambitieux programme Désertec en 2010. Chakib Khelil alors grand patron de l’énergie en Algérie a opposé son refus de ce projet qui ambitionnait de produire l’électricité solaire grâce à des panneaux solaires. Le Maroc en la matière à une bonne longueur d’avance sur l’Algérie.

Auteur
La rédaction/APS

 




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