Jeudi 18 novembre 2021
David Lisnard (AMF), l’espoir de la droite qui prend du galon
C’est une valeur montante de la droite. Le maire de Cannes, David Lisnard, recevait ce jeudi après-midi 18 novembre Emmanuel Macron au Congrès des maires de France à Paris.
Ce quinquagénaire vient de prendre la tête de l’influente Association des maires de France (AMF) en succédant à François Baroin. Un poste qui lui donne une stature nationale alors qu’il a fait l’objet ces derniers mois d’un engouement, au moins médiatique, depuis la crise sanitaire.
Marathonien et amateur de rock. David Lisnard entretient le storytelling sur sa modernité et son dynamisme, et les médias en raffolent. Ce fils d’un footballeur professionnel et d’une danseuse étoile a fait des études de sciences politiques. Il se jette dans le bain à la fin des années 1990 auprès du maire de Lons-le-Saunier, Jacques Pélissard, qui l’introduit ensuite dans l’univers du lobby des maires.
Élu maire de Cannes en 2014, après des années comme adjoint et au Conseil général puis départemental des Alpes-Maritimes, David Lisnard crève l’écran lors de la crise sanitaire. Il est l’édile qui trouve des solutions, et sait le faire savoir, quand la France manque cruellement de masques ou de respirateurs. « Il a le fond et la forme », estime son ami Éric Pauget, député LR, lui aussi dans le sud-est de la France.
«La folie bureaucratique française »
Avec des positions dures en matière de sécurité et sa tribune, devenue virale en novembre 2020, contre « la folie bureaucratique française » qu’a démontré selon lui la pandémie, ce maire ambitieux plante des jalons pour la suite. Durant l’été, la presse lui prête même des intentions dans la course à l’investiture à droite pour la présidentielle. « Pas sûr qu’il l’ait vraiment envisagé », rétorque Annie Genevard, cadre du parti.
« Âge, look, énergie, c’est un peu le Macron de droite, il bouscule le Landerneau », s’enthousiasme Éric Pauget. Peu connu des Français, David Lisnard, cette « personnalité forte » d’après ses collègues de LR, est en tous les cas l’un des visages par lequel la droite espère se dépoussiérer. « Mais il n’est pas le seul », relativise Annie Genevard. À la tête de l’AMF, il a désormais un siège sur la scène nationale.