L’exploitation d’un important gisement de gaz au large de Gaza, et le projet du canal Ben Gourion, reliant la mer Morte à la mer Méditerranée sont sans nul doute des raisons inavouées de cette guerre de Gaza.
Le gaz
Découvert il y a une vingtaine d’années, ce gisement de gaz est estimé à 30 milliards de m3, avec un revenu de près de 800 millions de dollars par an aux Palestiniens.
Cependant, son exploitation n’a jamais vu le jour, suite à l’opposition affirmée d’Israël.
Depuis les débuts, les Palestiniens se heurtent aux entraves et aux blocages de toutes sortes du gouvernement israélien, qui, dans un premier temps, voulait racheter exclusivement ce gaz à prix cassé.
Puis, dans un second temps, il propose à l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, un accord qui prévoyait un quart de revenus aux Palestiniens et les trois-quarts pour Israël. Un deal charitable !
Finalement, en 2006, Hamas fraîchement arrivé au pouvoir dénonce cet accord qu’il qualifie de hold-up. Trouble fête !
Ce qui a fait dire à l’époque, au ministre israélien de la Défense Moshe Ya’alon, dans une déclaration publique : «Le gaz ne peut pas être extrait sans une opération militaire qui éradique le contrôle du Hamas à Gaza ». Avis aux oublieux donc.
Des lors, les dés sont jetés pour le Hamas, il doit disparaître ! Au diable l’allié stratégique d’hier ! Business is our business !
Le Canal
Depuis bien longtemps, Israël avait dans ses cartons un vieux rêve, celui de creuser un canal allant de la mer Morte à la Méditerranée.
Un canal pour contrecarrer celui de Suez l’égyptien. En premier lieu pour des raisons stratégiques et géopolitique, puisque porté à bout de bras par l’oncle Sam qui voudrait aussi avoir son influence sur la nouvelle route de la soie.
Et puis commercialement c’est une bonne affaire, avec des revenus estimés à plus de 6 milliards de dollars annuels, qui viendraient se soustraire aux 10 milliards que l’Egypte empoche chaque année.
Un vrai jackpot pour le pays de Netanyahou ! Le projet prévoit des villes touristiques, des hôtels, des restaurants et des boîtes de nuit, qui vont fleurir de part et d’autre de ce canal béni, avec des revenus collatéraux non négligeables !
Mais comment réaliser un tel projet pharaonique dans un mouchoir de poche ?
Par où le faire passer ce jackpot ? Par cette bande de Gaza peuplée par des bandes de terroristes ?
Si Gaza n’est pas vidée ? Deux rêves s’envolent !
S. Ouidir