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De l’anglais pour en finir avec l’élite et de ce qui reste !

Les canaux entre le pouvoir et les islamistes sont plus que jamais ouverts.

Toute les décisions prises par les autorités algériennes concernant le système éducatif ont un sens politique. Aucune n’est pour l’intérêt de la nation et la société. Depuis 1962 qu’on imagine des scénarios pour domestiquer les Algériens, autant dire les abrutir puisqu’aujourd’hui la majorité ne maîtrise aucune langue.

Pour en finir avec les élites qui dérangent le couple militaro-islamiste, il faut imposer l’anglais, interdire le français et persévérer dans l’arabisation. Ces deux courants savent bien que si la société algérienne leur a résisté, c’est grâce à des Amine Zaoui, Boualem Sensal, Saïd Sadi, Saïd Djabel-El-Khir et d’autres intellectuels francophones qui entretiennent la flamme de l’espoir.

À vrai dire, de nos jours, personne ne peut nier que maîtriser l’anglais représente un appoint appréciable que ça soit pour l’économie, la science ou pour la société en général. Mais, à douter des intentions de ceux qui veulent l’imposer, oui. Que ces scribouillards nous ressortent cette étude pour prendre connaissance.

Bref, juste pour former le nombre d’enseignants nécessaires pour assurer l’enseignement de l’anglais pose un problème. Ils vont sûrement faire appel aux Égyptiens qui ont une excellente expérience pour arabiser les Algériens. Avec tout mon respect aux métiers, des cordonniers et des marchands de légumes ont été dépêchés pour abrutir les Algériens dans les années 60.

Après, El-Ghazali et El-Kardaoui, voilà un autre des chouyoukhs, un certain Omar Abdelkafi, un prédicateur des frères musulmans égyptiens, vient d’arriver en Algérie à la rescousse de notre société. Il a eu le droit un accueille protocolaire, on lui a mobilisé des hommes et des femmes pour faire son show à l’aéroport d’Alger. Sa mission : éduquer les Algériens.

Sans se mettre sous les bottes des linguistiques et les pédagogues, avant tout, pour dénaturer notre propre identité, l’Algérien a subi une arabisation forcée pour effacer ses trois langues maternelles notamment tamazight, derdja et le français. Cette dernière, inévitablement, reste un bon moyen de communication, un accessoire littéraire qui a fait naître des grands écrivains et un outil scientifique de grande importance.

À comprendre la démarche, tout le riche répertoire culturel artistique algérien : chaabi, el-hawzi, le kabyle, le rai et d’autres ne convenait pas à ces gardiens de la morale. Alors, les œuvres musicales d’Al-Anka, d’El-Hasnaoui, de Fadhila Dziria, de Cheikh Raymond, de Matoub Lounes ou d’Idir sont passibles et répréhensibles, de même pour les poèmes de Si-Moh Ou M’hend et les chants berbères de Taous Amrouche qu’il faut dénigrer.

Le collège des médecins algériens a alerté les autorités sur le danger de l’arabisation des trois premiers cycles à plusieurs reprises. Un bachelier arabisé est incapable de suivre sa formation en médecine en français, c’est un véritable danger, il s’agit d’un problème de la santé publique. Selon certaines études, plus 30 % des décès sont provoqués par des erreurs médicales ses dernières décennies qui pourraient être évitées. C’est inquiétant, une bonne partie des médecins ne savent pas lire ni écrire correctement. Une situation qui pousse les Algériens qui ont assez de moyens d’aller en Turquie et Tunisie pour se soigner

Pour ce problème, les dirigeants se soignent en France

En lisant le livre de Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie, il a révélé une série d’incohérences venant des responsables algériens qui dénigrent son pays dans un excès de zèle. Concernant la langue française, il confirme que le pays est un champ de bataille pour toute sorte d’objectifs. Pour cette fois-ci, avec la fête du 5 juillet, le choix du timing est une façon de provoquer la France. Pour l’Espagne, à cause du problème sahraoui, dommage la langue espagnole n’est pas ancrée comme le français, sinon elle va passer au hachoir.

Commençons par Yazid Zerhouni, l’ancien ambassadeur écrit : « Quand l’ancien premier ministre. M Yazid Zerhouni, qui m’avait accueilli d’une manière désagréable en 2009 après avoir fait attendre plusieurs mois, me demanda en 2012 « de prendre » ses petits-enfants au lycée français d’Alger ».

Avant lui, il cite : « Un exemple de cette contradiction profonde fut celui d’un moudjahid algérien qui publia dans un grand journal un hommage au système éducatif algérien : c’était, selon la lettre ouverte, quasiment le meilleur système éducatif au monde, en tout cas le premier du continent africain, alors qu’en cent trente-deux années la France n’avait rien fait dans ce domaine et cantonné les Algériens dans la misère intellectuelle. Dont acte. Le lendemain, je retrouvai le moudjahid en question à la résidence. Un déjeuner y était prévu de longue date. Nous parlâmes de nombreux sujets d’actualité quand, au moment du café, ce valeureux moudjahid m’expliqua que l’éducation algérienne ne valait rien, que de ce fait son petit-fils avait été inscrit dans un de nos lycées français à l’étranger où l’éducation était bien faite : « Y aurait-il la possibilité, Excellence, d’inscrire à la rentrée prochaine en priorité mon petit-fils au lycée français d’Alger 3 ? »

De préférence d’arrêter là, mais c’est intéressant d’en finir avec celles-ci : « Tel député FLN obtenait un titre de séjour en France; tel autre, titulaire de fonctions officielles à l’ambassade, laissait dans nos hôpitaux, à Lille, une ardoise conséquente grâce à l’aide médicale d’État (AME) indûment utilisée. ».

Mais, ils ne sont pas les seuls à vivre avec ses contradictions soutenues par des comportements humiliants quand ils sont devant leurs homologues français. Plus 672 entre ministres et dirigeants algériens ont inscrit leurs enfants au lycée français d’Alger.

Ahmed Taleb Ibrahimi un fervent de l’arabisation, ministre de l’Éducation sous Boumediene, déclarait : « L’école algérienne doit viser en premier lieu à former en arabe, à apprendre à penser en arabe». Néanmoins, sa fille, Khawla Taleb Ibrahim est docteur des lettres et sciences humaines de l’université de Grenoble et donne des conférences en français a été épargnée par son père et par sa politique qui mène vers l’abrutissement. Faites ce que je dis mais pas ce que je fais.

Messaoudene Mahfoudh

 

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