La cour de Batna a confirmé la peine prononcée en première instance à l’encontre de Sami Dernouni. Il a été condamné en appel à 2 ans de prison ferme et à 100 000 dinars d’amende. Le cauchemar continue.
En dépit du silence des journaux et sites en ligne, tolérés par le régime, les condamnations d’Algériennes et d’Algériens pour leurs opinions continuent.
Le parquet près le tribunal d’Annaba a requis aujourd’hui, 06 juillet 2023, 2 ans de prison ferme et 200 000 dinars d’amende à l’encontre des ex-détenus d’opinion, Kamel Larbaoui, Bilal Triki et Salah Zerfa. Le verdict est attendu pour le 13 juillet 2023.
Ces citoyens sont poursuivis pour collecte d’argent sans autorisation. Ils sont accusés pour leur mobilisation lors des incendies qui ont ravagé les forêts d’El Kala, dans la wilaya d’El Tarf. On gratifie bien les volontaires.
La chambre criminelle de deuxième instance près la cour d’Oran a prononcé l’aggravation de peine d’Imad Eldine Azzam, Mohamed Tedjini, Mehdi Necib, Samir Chouikhi et Mustapha Guira. Ils sont condamnés à une année de prison ferme et à 200 000 dinars d’amende.
Salah El Dine Laalami, Amir Lekhal, Riad Chedad et Smail Guedouh sont eux condamnés à une année de prison ferme et à 100 000 dinars d’amende et sans mandat dépôt à l’audience. L’aquittement est prononcé au profit de Mohamed Talhi.
Le tribunal criminel de première instance d’Oran a condamné, le 16 mars dernier, à 2 ans de prison ferme le détenu d’opinion, Houri Benaissa, et à 6 mois de prison ferme les détenus, Bilel Belaid Lahcene, l’étudiant Samir Chouikhi, Smail Guedouh, Riad Chadad, Imad Eldine Azzam, Salah El Dine Laalami, Mehdi Necib, Mohamed Tedjini, Amir Lekhal et Mustapha Guira.
La prison pour horizon !
Depuis l’arrivée au pouvoir de Tebboune et le général-major Saïd Chanegriha, les libertés sont confisquées. Arbitraire, pressions multiples, poursuites judiciaires, passe-droits, rien n’est épargné au peuple algérien qui a manifesté pendant des mois pour réclamer un changement de régime et de système politique au printemps 2019.
Près de 300 détenus d’opinion croupissent en prison. 49 personnes sont condamnés à la peine capitale dans un procès expéditif concernant la terrible mort du jeune pacifiste Djamel Bensmaïl. Des dizaines de personnes sont sous le coup d’interdiction de quitter le territoire national. En dépit des informations distillées ici et là par les médias officiels et para-officiels, le pays est dans un interminable statu quo. Les partis de l’opposition sont réduits à leur plus simple expression. Il n’y en a plus que pour la « nouvelle Algérie » de Tebboune-Chanegriha. Le peuple est sommé d’acquiescer sans mot dire.
Yacine K. avec Cnld