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vendredi 11 juillet 2025
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Décès en détention de Tarik Bouslama, ex-PDG d’IMETAL : une fin de parcours dans l’oubli  judiciaire 

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 Tarik Bouslama, ancien président-directeur général du groupe public IMETAL, est décédé jeudi 3 juillet dans l’après-midi, alors qu’il se trouvait en détention depuis plus de deux ans. Il s’est éteint à l’hôpital Mustapha-Pacha d’Alger, où il avait été transféré en raison d’un état de santé dégradé.

Âgé d’une soixantaine d’années, Tarik Bouslama avait été placé sous mandat de dépôt en mars 2023, en même temps que trois autres hauts cadres du groupe IMETAL. Leur incarcération était intervenue à l’issue de leurs auditions par le magistrat instructeur du pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed, spécialisé dans les affaires de corruption et de mauvaise gestion présumée au sein des entreprises publiques.

Deux ans et quatre mois plus tard, le dossier judiciaire n’avait toujours pas abouti à un procès. Ce décès remet crûment sur la table la question de la durée excessive des détentions provisoires en Algérie, notamment dans les dossiers à fort contenu économique ou politique. La situation de Bouslama, malade et sans jugement, illustre les dérives possibles d’une procédure censée être exceptionnelle.

Ancien cadre reconnu du secteur industriel, Tarik Bouslama avait occupé plusieurs postes de responsabilité avant de prendre la tête du groupe IMETAL, un acteur central de la sidérurgie et de la métallurgie en Algérie. Ses proches saluent un homme « rigoureux et discret », ayant « toujours œuvré pour la valorisation des capacités industrielles nationales ».

L’annonce de son décès a provoqué une vive émotion parmi ses anciens collaborateurs et dans les milieux industriels. Plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « déni de justice », soulignant qu’aucune condamnation n’avait été prononcée à son encontre et qu’il bénéficiait, de droit, de la présomption d’innocence.

Les autorités judiciaires ne se sont pas encore exprimées officiellement sur les causes exactes du décès ni sur l’état d’avancement du dossier pénal.

Cet ancien cadre n’est pas le premier à mourir en détention, on se souvient du Dr Kamel-Eddine Fekhar, la figure de contestation mozabite, lui aussi décédé en prison. Comme d’ailleurs le journaliste Mohamed Tamalt. Rentré de Grande-Bretagne voir sa famille, Tamalt est condamné à 2 ans de prison et est mort le 11 décembre 2016.

Hakim Debbazi (55 ans), détenu d’opinion en 2022, est mort en prison en mai de la même année. Sa famille a déposé plainte contre l’Etat.

Il y a près de 250 détenus d’opinion qui croupissent dans les prisons algériennes. Un nombre indéterminé d’Algériennes et d’Algériens est sous interdiction de quitter le territoire national, dont des hauts cadres de l’Etat, d’anciens détenus d’opinion, des journalistes, des hommes d’affaires…

La rédaction

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1 COMMENTAIRE

  1. C’est triste. 26 mois de détention préventive… sans procès. Jamais l’Algérie n’aura connu une telle tyrannie, une tyrannie aussi abjecte, aussi sadique. Jamais le pouvoir n’aura été aussi déshumanisé. On jette les gens en prison pour un oui ou pour un non, la plupart du temps, il ne s’agit que de règlements de compte. On jette les gens en prison et la plupart du temps on y jette aussi leurs enfants, leurs familles, leurs amis. C’est ça les années Teboune : la décennie de la terreur. On est loin des années Chadli et on n’a pas fini de le regretter. Corruption ? pfffff ! Tous les algériens savent que le coeur de la corruption en Algérie ce sont les juges aux mêmes. Tous les algériens savent que l’origine même de la corruption ce sont les juges eux mêmes. Je défie Teboune de lancer une enquête sur le patrimoine de nos juges et de leurs familles. J’ai honte de ce pays. Un homme est mort sans que la justice algérienne puisse nous dire s’il était coupable ou innocent. Un homme est mort parceque Teboune veut faire oublier ses innombrables echecs en instaurant la terreur dans le pays.

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