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Des corbeaux au royaume de « Moquerie » !!!

REGARD

Des corbeaux au royaume de « Moquerie » !!!

Les liens familiaux et les relations d’amitié ne font pas exception dans la conception d’un pouvoir dans une période politique troublée d’histoires.

Nous savons que l’histoire des systèmes politiques est séditieuse et nous donne des leçons. Les histoires dans l’Histoire des systèmes politiques ont toujours connues les querelles de clans et les luttes de résistance aux changements. Nous avons expérimenté ces histoires et nous nous intéressons plus aux bouffons du pouvoir qui innocentent des malhonnêtes confectionneurs de crises.

L’exemple d’une période tourmentée et dominée par une femme dans l’histoire politique de la France ressemble à la période que nous traversons en ce moment.

Catherine de Médicis fut choisie par François 1er pour être la femme de son fils le duc Henri d’Orléans, le futur Henri II. A l’âge de 40 ans, Catherine de Médicis prend en main la destinée du royaume dans une époque troublée par les guerres de religion. Après la mort de son mari Henri II, Catherine de Médicis influencera fortement son fils, le très jeune François, qui devient roi alors qu’il n’a que 16 ans. François meurt un an plus tard. C’est son frère Charles IX qui accède au trône à l’âge de 10 ans.

La nécessité oblige, Catherine devint régente. Les complots des clans et les événements tragiques de la saint Barthélémy où les prédicateurs parcourent les rues et scandent des menaces.

Durant plus de dix ans les Parisiens subissaient les mêmes discours : la vraie religion, c’est le catholicisme, la seule foi, c’est celle du roi. Ces troubles affaiblissaient le roi Charles IX et les dramatiques événements, affichant des milliers de victimes, affectaient sérieusement sa santé physique.

A cela s’ajoute un complot fomenté contre lui et sa mère pour faire monter son frère cadet François, duc d’Alençon sur le trône.

Étouffés par Catherine de Médicis, les tapages dans les colonnes du pouvoir finissent d’affaiblir de plus en plus son mari le roi.

Le roi Charles IX se réfugie au château de Vincennes où il est alité et attend la mort.

La fièvre ne le quitte plus. Sa respiration se fait difficile. Il mourra le 30 mai 1574. Henri, fils préféré de la régente Catherine, qui avait été nommé roi de Pologne, rejoignit la France à l’annonce de la mort de son père Charles IX. Henri devint alors Henri III et occupe le trône. A cette période, le royaume de France était dans un état désastreux, baignant sous d’importants troubles économiques, sociaux et religieux.

Cette introduction est le cliché d’une image de notre situation actuelle. Cette photo attend son développement au laboratoire des partis d’alliance. Le manque de produits chimiques capables de développer cette photo dans un temps record va donner une chance à la majorité jeune d’instaurer un changement dans le calme et la tranquillité.

Chez nous, les élections présidentielles se dérouleront le 18 avril prochain. Avril a toujours été le mois des surprises et du changement.

Pour illustrer mon texte, je reviens à l’histoire des moqueries d’avril sous le règne du roi Charles IX. On raconte que jusqu’en 1564, l’année débutait le 1er avril. Cette année-là, sous l’influence et conseils de sa mère Catherine de Médicis, le roi Charles IX décida de changer le calendrier pour faire commencer l’année le 1er janvier. Le changement fut établi.

Le 1er janvier 1565 tout le monde se souhaita « bonne année », se fit des cadeaux, se donna des étrennes, tout comme à un début d’année. Ce changement fut un peu baroque et beaucoup de gens eurent du mal à s’habituer au nouveau calendrier conçu par le roi. Certains n’étaient même pas au courant que la date de la nouvelle année avait changé ! Ils continuèrent donc à s’offrir des cadeaux et des étrennes le 1er avril.

Pour se moquer de ce changement, les adolescents eurent l’idée d’offrir des cadeaux un peu spéciaux, des faux cadeaux pour exprimer leur joie le 1er Avril. A partir de ce jour-là, chaque année au 1er avril tout le monde, grands et petits, prit l’habitude de se faire des blagues et des farces.

Espérons bien que cette fois-ci, avril 2019, les élections présidentielles ne seront pas truquées et les urnes n’accepteront plus un bourrage de mensonges comme d’habitude. Une fois encore, espérons que ceux qui détiennent le vrai pouvoir finiront par comprendre que les électeurs sont mûres et ne sont plus considérés comme des adolescents inconscients.

La déconvenue d’un prétendant à la présidence

Je continue mon texte par une histoire diplomatique qui m’a été racontée avant des élections présidentielles de 2014. L’ambassadeur de Norvège en Algérie, son excellence Arild Retvedt, voulait pronostiquer le nom du remplaçant de Bouteflika car le président n’avait pas encore prononcé officiellement sa candidature. Il sort un bout de papier de sa poche. Sur ce papier il avait inscrit trois noms ayant une forte chance d’être président. Il avait peur qu’une personne des trois inscrites sur ce bout de papier devienne président.

Pour justifier sa peur, il m’a raconté cette histoire qui illustre notre image dans le monde. Ladite personne était partie en visite officielle en Norvège pour représenter le président. La malchance a voulu que cette personne n’a pas était reçue comme on reçoit un vrai président. La personne est revenue en Algérie déçue et très touchée dans son orgueil par un accueil norvégien insultant.

Son excellence Arild Retvedt m’a expliqué qu’en Norvège la constitution ne leur permet pas d’accueillir un représentant du président comme un président réel. Il avoue honnêtement que pour les Norvégiens cette idée de représenter le président n’est pas connue.

Cette personne n’a pas encore prononcé sa candidature. Elle attend sans doute la déclaration de Bouteflika. Elle vit dans le suspense. Publiquement elle hurle son soutien aveugle au président mais intérieurement son ambition pour le fauteuil du président déchire son cœur.

Dans les conditions politiques actuelles de l‘Etat, on ne saurait s’étonner de voir les possédés du pouvoir s’accrocher à un système obsolète et demander sa longévité sous sérum. L’homme de la rue remarque que les semblants d’opposants deviennent des idiots utiles et enthousiastes partisans dès lors qu’on leur propose un poste en vue.

La rencontre secrète de Saïd et Moquerie est un bon exemple.

Pour Moquerie, les pistes secrètes qui mènent à la Moravia passent par Saïd. Sur cette piste, la chaine des aventuriers arrivistes, candidats à la présidence, commence à dessiner sa forme. Parmi ces arrivistes ou opportunistes sont ceux qui ne pensent à rien d’autre qu’à occuper le petit écran pour nous énerver avec une absurdité très avancée.

Pour la classe politique honnête, la situation est bonne pour plaider pour une rupture avec un régime de faillite. Ils espèrent que le décor politique doit être réformé en profondeur. Ils demandent d’agir maintenant pour éviter la catastrophe à notre pays.

Certains pays, bien connus, veulent nous river dans un système archaïque pour que nous restions toujours dépendants d’eux. Ces pays supportent et soutiennent des épouvantails fabriqués chez eux. Ils les ont placés en Afrique pour gérer leurs affaires. Sachant que si vous retardons d’agir dans le bon sens, ces dits pays risquent de brouiller notre chemin vers une vraie démocratie et font tout pour tenter de créer la pagaille politique chez nous.

En conclusion : dans notre histoire lointaine El Baz, oiseau algérien, fut considéré par nos ancêtres comme le symbole de la puissance, la sagesse, la beauté, la force, la fierté et la dignité algérienne. Cet oiseau vit dans les hauteurs et évite les bas niveaux. On le rencontre dans nos hautes montagnes : Ouarsenis, Djurdjura et Aurès. Chaque Algérien rêve observer ce symbole dans le décor politique. Hélas ! Hélas ! El Baz n’a pas encore officiellement parler et n’a pas divulguer sa stratégie. Par contre, les corbeaux lugubres exposent leur plumage et se prennent pour des El Baz au royaume de Moquerie.

Auteur
Omar Chaalal

 




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