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Des médecins résidents enlevés et relâchés dans la nature! (Vidéo)

Graves dérives des autorités algériennes

Des médecins résidents enlevés et relâchés dans la nature! (Vidéo)

Le Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA) a dénoncé dans un communiqué, publié ce 14 février, sur sa page Facebook, la violence que subissent leurs membres depuis qu’ils ont réussi à se regrouper dans la capital le 12 février passé.

Pire, le collectif, accuse et fourni des preuves (des vidéos), que  nombre de leurs « confrères et consœurs ont subi des violences, ont été interpellés ou encore embarqués de force dans des autocars puis abandonnés dans des endroits isolés, bien loin de la capital (gorges de Lakhdaria, Bouira, Ain Taya Blida…) et , de surcroit, sans aucun moyen de retour sécurisé. ».
 

Des agissements graves et indignes, venant de la part d’une police censée assurer la sécurité des citoyens algériens et non de les mettre en danger. Mettre des médecins dans des bus, les entasser et les conduire dans l’angoisse, et la peur, dans des endroits dangereux, où ils auraient pu se faire agresser, est plus que condamnable.

Le collectif, qui se veut combatif, dit condamner « avec la plus grande fermeté les mesures injustes, illégales et immorales que nous subissons; la violence des attaques dont nous sommes victimes en ce moment constitue la réponse directe à la progression stable et sûre de notre lutte pour arracher nos droit légitimes. », pouvait-on lire dans le communiqué du CAMRA.

Par ailleurs, plusieurs médecins ont été embarqués, et ont passé la nuit au commissariat, accusés seulement d’être des médecins. Ils dénoncent également, l’intervention manu militari, qu’ils ont subi dans l’enceinte même de l’hôpital Mustapha Bacha, afin d’embarquer plusieurs de leurs confrères. « Toutes ces manœuvres visent à nous perturber, à nous diviser et nous pousser à réagir violemment pour entacher la blancheur de notre mouvement, et pour preuve, des résidents du CHU, Mustapha Bacha ont été sortis de force hier et violenté par la police au sein de l’hôpital et le soir même cinq résidents ont été interpellés et ont passé la nuit au poste de police pour la simple raison que c’était un groupe de médecins. »

Les médecins résidents, qui sont en grève depuis plusieurs mois, ont mis à nu le secteur de la santé en dénonçant les conditions, parfois inhumaines, de leur travail, le manque de matériaux pédagogiques, de professeurs, de médicaments de première nécessités ou mêmes des seringues dans les urgences. Ils dénoncent également l’insécurité dans leur milieu de travail et l’insalubrité de leurs logements de fonction.

Le ministre Haddjar reste insensible à leurs doléances et refuse de recevoir des délégués du collectif CAMRA, sous prétexte que leur grève illimitée a été déclarée illégale par la justice.

Hier, Jeudi, cinq groupes parlementaires (MPA, FLN, RND, TAJ, Groupe parlementaire Libre), ont appelé le gouvernement à la plus grande fermeté, envers les médecins résidents, réclamant de ces derniers de retourner à leurs postes pour « le bien des citoyens et des malades algériens »!

Auteur
La rédaction

 




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