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Diphtérie et paludisme font des ravages dans les wilayas du Sud 

Timiawin

Les villes d’In Guezzam et Bordj Badji Mokhtar, limitrophes avec l’Azawad ont enregistré plusieurs morts ces derniers jours suite à des épidémies de paludisme, de rougeole et de diphtérie.

Malaria, rougeole, disphtérie, paludisme… Tin Zaouatin est devenue le tombeau de nombreux Touareg particulièrement touchés par ces épidémies. Certaines sources locales parlent de plus d’une centaine de morts.

Ce n’est qu’après plusieurs jours d’attente que les autorités ont décidé d’envoyer un avion chargé d’importantes quantités de médicaments, de sérums antidiphtériques et de matériel de protection ont été envoyés, vendredi, dans les wilayas de Tamanrasset, In Guezzam et Bordj Badji Mokhtar ».

Sans doute trop occupées à célébrer la reconduite de Tebboune pour un second mandat à la tête de l’Algérie, aucune autorité décisive n’a pris toute la mesure de la gravité de la situation sanitaire qui sévit dans cette région reculée du pays.

Le sénateur Ahmed Chitou a écrit un courrier d’alerte aux autorités dans lequel il s’alarme. « Pour éviter une catastrophe sanitaire (…) nous sollicitons votre bienveillance pour une intervention urgente afin de mettre en œuvre les solutions nécessaires, notamment en augmentant l’assistance. Il est également impératif de renforcer les établissements de santé de la wilaya et de fournir des quantités suffisantes de vaccins et des médicaments adaptés pour combattre ces maladies. »

Il a fallu donc plusieurs alertes avec des images de malades se traînant dans les rues et des rares soignants qui se démènent comme des diables pour faire face aux urgences pour que les autorités se réveillent.

Dans un pays normalement gouverné, il n’aurait pas fallu autant de morts pour que les autorités agissent. En dépit de leur situation stratégique et la profondeur qu’elles offrent au pays, ces contrées reculées sont dépourvues des moyens, abandonnées par un gouvernement soucieux plus de contenter ses nombreuses clientèles.

Le peuple touareg est abandonné à son sort sur ces terres sahéliennes au prise avec les groupes djihadistes et mercenaires de Wagner d’un côté et une nature hostile de l’autre. Les Touareg sont comme une variable d’ajustement, massacrés par la junte malienne et oubliés par l’Algérie.

Tebboune qui se gargarisait il y a quelques semaines d’installer en quelques heures des hôpitaux à Gaza martyrisée par Israël s’avère incapable de soigner les populations algériennes.

La rédaction

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