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Djamel Allam : l’éternel Youyou des anges » !

Djamel Allam

Ces derniers jours, les FLiNtox nous ont tourné en bourriques, et nous avons tourné ! Inutile de revenir sur ces chiffres scabreux servis par la Cour constitutionnelle qui n’a fait que procéder à une multiplication par deux des résultats de l’anié concernant le nombre de votants !

Oublions-les et rendons hommage à l’un des artistes les plus prolifiques de sa génération, disparu le 15 septembre 2018 à Paris. Nous nommons l’immense Djamel Allam.

Rendre hommage à Djamel Allam, à la mesure de sa stature, en une seule chronique, est un pari perdu d’avance, tant ce touche-à-tout aura su se hisser aux sommets des palmarès en des temps records.

Djamal Allam, c’est une musique et des paroles travaillées à la note et à la rime près. C’est aussi, à l’image de nombreux autres artistes kabyles de sa génération et ceux d’avant, un trilingue parfait qui nous a servi des succès en kabyle, en arabe et en français.

Qui ne se rappelle pas le très populaire « M-ara d yuɣal » dont l’air était fredonné aux quatre coins d’Algérie des années durant, à la fin de la décennie 1970 ?

Mais, Djamal Allam, c’est une dizaine d’albums tout aussi achevés les uns que les autres, tant en instrumentation qu’en interprétation. Quant aux tubes, en veux-tu, en voilà : « Tella », « Gouraya », « Yasmina », « Gatlato », « Ouretsrou », « Argu », « Salimo », « Si Slimane », etc.

Djamal était un musicien multistandard qui excellait à la guitare, au oud et à l’accordéon.

Nous avons eu la chance, avec un groupe d’amis, d’assister à l’un de ses derniers concerts au Cabaret Sauvage de Paris, juste après la sortie de son dernier album. Il faut dire que sur scène Djamal savait répandre la joie et entrainer son public sur la piste de danse de façon irrésistible.

Avec le coffret de 9 CD, édité à Alger, à l’occasion de ses trente années de carrière, et « le Youyou des anges », Djamel nous aura laissé, en héritage, le répertoire complet de ses productions.

Une fois n’est pas coutume, nous vous proposons un titre en arabe avec sa transcription. « Djawhara » (la perle) est un hymne à la capitale Alger. Une chanson écrite par Monsieur 2.000 chansons, l’immense Kamel Hamadi, et dont la musique est signée du tout aussi immense Safy Boutella.

Djawhara

Djawhara, djawhara âziza soumek ɣali

Djawhara, djawhara sakna roḥi w bali

Badr el bodor chayâa fi kol mken

Ch’ḥal cheft, ɣrobt ma-lqit zinek fi mken

Tmenit tedhwi w yzid el nour w chanek ybene

Ya el ɣalia ɣirek mayahlali

Âlik nɣir mankhali had ymessek

Tkouni bkhir âla chanek u kadrek

Fik zin ktir ard w bahrek, edhech men chafek

Ya el ɣalia ɣirek mayahlali

Djawhara, djawhara âziza soumek ɣali

Djawhara, djawhara sakna rohi w bali

Ksebti el jamel, ana mlekni jamalek

Chtot wel jbel, qalbi sken jbalek

W jebti rjel ki labtal homa horassek

Ya dzayer ɣirek mayahlali

Djawhara, djawhara âziza soumek ɣali

Djawhara, djawhara sakna rohi w bali

Ksebti el jamel, ana mlekni jamalek

Chtot wel jbel, qalbi sken jbalek

W jebti rjel ki labtal homa horassek

Ya el ghalia ɣirek ma-yahlali

Âlik nɣir mankhali had ymessek

Tkouni bkhir âla chanek u kadrek

Fik zin ktir ard w bahrek, edhech men chafek

Ya dzayer ɣirek mayahlali

Djawhara, djawhara âziza soumek ɣali

Djawhara, djawhara sakna rohi w bali

Djawhara, djawhara.

Kacem Madani

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