Le président des Etats-Unis d’Amérique, Joe Biden, a félicité Abdelmadjid Tebboune pour sa réélection pour un second mandat présidentiel, indique jeudi un communiqué de la Présidence de la République.
C’est un message très diplomatique néanmoins sybillin que vient d’envoyer Joe Biden à Abdelmadjid Tebboune. En liminaire, le protocole diplomatique est respecté. «Au cours de votre premier mandat, nos deux pays ont œuvré de concert à la lutte contre la criminalité transfrontalière et la violence et en faveur du règlement des conflits régionaux, y compris par l’apaisement à travers notre action au Conseil de sécurité des Nations Unies», a dit le président américain, selon le communiqué de la présidence algérienne.
Joe Biden, dont le mandat se termine dans quelques mois, a en outre indiqué à Abdelmadjid Tebboune qu’il souhaitait, à la lumière de cette évolution, « bâtir des relations profondes en matière de commerce et d’investissement, à travers l’intensification des échanges entre les deux peuples ».
Se faisant un tantinet conseiller ès-libertés, le président des Etats-Unis ajoute qu’il souhaite « œuvrer pour des progrès tangibles dans le domaine des droits de l’homme et des libertés fondamentales ». Deux questions fondamentales qui demeurent l’angle mort de l’Etat de droit en Algérie.
Avec plusieurs centaines de détenus d’opinion, la violation systématique des libertés les plus élémentaires et la criminalisation de la pratique politique et associative, Abdelmadjid Tebboune ne peut se targuer de respecter l’Etat de droit. D’où ce tacle diplomatique de Joe Biden. Sera-t-il toutefois compris et entendu par Tebboune ?
Yacine K.