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Du fauteuil de Premier ministre à la cellule d’El-Harrach : Terminus !

OPINION

Du fauteuil de Premier ministre à la cellule d’El-Harrach : Terminus !

Kech teturbadh I chwal  «Toi tu es éduqué pour la violence »/Thebdledh lassel-ik s thejal «Tu as troqué tes origines contre les privilèges »/Amek it tenwidh thagara ? «Comment as-tu imaginé la fin ? (Extrait de la chanson  Lettre ouverte de Matoub Lounès concernant Ahmed Ouyahia)

La fin c’est finalement El-Harrach ! La sentence est tombée  mercredi soir, la scène était déjà préparée et la cellule fut déjà prête depuis un moment. Les Tagarins ont finalement opté pour le sacrifice de ce sinistre et abominable personnage symbole de tous les maux algériens pour sauver le système ébranlé par la Révolution du 22 février. La fin tragique de cet homme est célébrée partout dans la joie et la liesse populaire en Algérie. Un acquis non négligeable de la Révolution et de son Excellence le peuple.

Qui aurait cru qu’un jour cet homme imbu de sa personne et narguant, cet homme qui n’a aucun respect pour les Algériens, serait écroué et envoyé en prison ? Personne ! Gonflé d’arrogance et de mépris, forgé aux sales besognes et aux coups sordides, cet énarque est devenu depuis les années 90  années où il a occupé des responsabilités dans les gouvernements successifs le symbole du trafic en tous genres et de l’injustice : ponction de salaires et des retraites, interdiction de certains titres de presse, poursuite contre les journalistes osant le critiquer, chantage sur les imprimeries, fermeture des journaux, destruction des usines et des emplois, fraudes électorales massives, détournement de fonds publics etc. Il symbolise vraiment dans l’imaginaire algérien un homme au cœur de fer n’ayant aucun respect pour les gens qu’il gouverne. S’il est maudit partout en Algérie, pour la Kabylie d’où il est originaire et pour laquelle il n’a donné que des coups bas et réservé une austérité économique asphyxiante, il symbolise l’homme qui a vendu son âme au diable, un traître que la région n’a jamais enfanté. Il est un renégat et inspire la haine, la nausée et la poubelle chez nombre de personnes.

Il a tout fait pour casser la région et enterrer l’identité amazighe de l’Algérie en allant même jusqu’à faire voter en 1998 à l’Assemblée nationale en tant que chef du gouvernement la loi sur la généralisation de l’arabe, la loi qu’il faut rappeler qu’elle est toujours en vigueur. : «Theghlidh tsar ak-id yughal imm-is thenidh ne3arbuha ! (Tu croyais que tu serais récompensé en disant que nous allons l’arabiser !) lui répondait frontalement et poétiquement Lounès Matoub dans sa chanson lettre ouverte en le déshabillant dans sa critique très affutée. C’était quelques jours seulement après l’assassinat du poète.

Même si personne ne croit vraiment à ces mises en scène militaro-judiciaires offrant au peuple le spectacle des arrestations des plus hauts responsables de l’Etat les uns pour corruption les autres pour complot contre l’armée, les un à la prison militaire de Blida les autres à la prison d’El Harrach, néanmoins sur le plan symbolique c’est acté dans l’esprit des Algériens. L’épisode de thriller Ouyahia ayant terrorisé toute la société algérienne est terminée.

Jamais une arrestation ne fut-ce celle du redoutable général Mohamed Médiene (Toufik) ne fut célébrée dans la joie par les Algériens que celle d’Ahmed Ouyahia, il est l’ennemi numéro 1 de tout un peuple. Autant lui il concentre toute sa haine pour le peuple algérien, autant le peuple algérien le voue aux gémonies. Il est d’ailleurs surnommé l’homme des sales besognes.

Ce soir la Kabylie dormira tranquillement, celui qui ne cessait de l’humilier, celui qui ne l’a jamais épargnée par aucune de ses ruées et ses coups tordus, celui qui fut le grand traître que la Kabylie n’ait jamais enfanté, dormira ce soir en prison et apprendra le principe de la ration. Il saura ce que c’est une ration, qu’il a de tout temps  imposée aux algériens.

Ce soir la Kabylie fêtera démesurément celui qui fut son enfant ingrat et incandescent envers elle. Ce soir les 126 martyrs de la Kabylie peuvent se reposer en paix et se dire celui qui a cassé notre dynamique citoyenne porteuse d’un espoir de changement et des aspirations démocratiques est embraqué dans un fourgon direction la cellule. Ministre de la Justice en 2001 dans le gouvernement d’Ali Benflis sous le premier mandat de Bouteflika et bien placé dans les rouages de l’Etat pour intervenir et arrêter l’effusion du sang en 2001, mais il a préféré le laisser faire.

Ayant mangé sa langue et haineux vers la région qu’il a vu naître et grandir regardait bassement et chichement et sans scrupules les enfants de sa région natale se faire déboiter le crâne et se faire transpercer par les balles assassines des gendarmes sans oser dire ni faire quoique ce soit. Oui, c’est ça la réalité de cette homme, qui au-delà de sa doctrine d’austérité qu’il a infligée de tout temps à son peuple tant dis que lui s’autorisait le luxe et la dilapidation des deniers publics, n’a aucun respect pour la région qu’il a vu naître.

Ce soir le grand chantre kabyle Matoub Lounès qui a décrit on ne peut plus clair ce sinistre personnage abhorré des quatre coins du pays, sans morale et maléfique « a3ryen » (le nu) ne se retournera plus dans sa tombe, car ce nu après avoir été déshabillé par le peuple dans la rue, il vient d’être jeté comme un chien dans un cachot  par les maîtres qu’il servait avec zèle jusque-là. Ce soir, les 3600 cadres jetés en prison par ce braqueur en détruisant leurs familles à jamais peuvent esquisser un sourire. Ce démolisseur de familles est finalement rattrapé par l’Histoire.

Ce soir les Algériennes et Algériens peuvent se régaler en mangeant à volonté des yaourts et régaler aussi leur chien, car celui qui veut les en priver de ce petit dessert ne pourra plus les insulter et leur dire  » affame ton chien, il te suit en parlant du peuple! » Merci fakhamat Ech3ab (Merci l’Excellence le peuple). C’est terminé et tu n’aboieras plus !  

Auteur
Omar Tarmelit

 




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