L’organe central de l’armée est revenu dans son édition d’avril sur les « exploits » réalisés sous la diligence d’Abdelmadjid Tebboune. Comme au temps de fakhamatouhou Bouteflika, El Djeich est dans son rôle de porte-parole de l’Etat-major.
L’Algérie constitue aujourd’hui «une oasis de sécurité et de tranquillité», en dépit des multiples et vaines tentatives ciblant sa cohésion et son unité, ce qui exige la conjugaison des efforts de tout un chacun pour unifier les rangs, a souligné la revue El Djeïch dans son numéro du mois d’avril.
Sous le titre «Consolidation continue des acquis inédits», la revue mentionne dans son éditorial que «dans un monde exposé aux turbulences, aux mutations et fluctuations, et dans un environnement régional caractérisé par les tensions et l’instabilité, notre pays, qui n’est pas à l’abri de ces événements et de leurs effets, constitue aujourd’hui une oasis de sécurité et de tranquillité, en dépit des multiples et vaines tentatives ciblant sa cohésion et son unité, et ce, grâce au haut niveau de conscience du peuple algérien et sa confiance en ses institutions et son Armée nationale populaire».
A cet effet, la publication a rappelé le message du chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, qui a souligné à l’occasion de la fête de la Victoire (19 mars), qu’il s’agit d’«une conjoncture qui exige la conjugaison des efforts de tout un chacun pour unifier les rangs, conforter le front intérieur et hiérarchiser les priorités selon une perspective stratégique nationale, partant de la nécessité d’assumer pleinement les responsabilités face aux défis auxquels notre pays est confronté, à leur tête le souci de préserver la large contribution collective à la préservation de la stabilité dont jouit le peuple algérien dans un environnement marqué par des tensions qui menacent la paix et la sécurité dans la région et dans un monde en proie à des conflits, des luttes et des polarisations complexes». Du grand Tebboune en la matière. Un chef de l’État qui a passé son mandat au palais présidentiel, ne faisant que deux visites de wilayas. Pas seulement, outre le coma économique et politique, Abdelmadjid Tebboune restera, dans l’histoire, comme étant le fossoyeur de la démocratie et de la pluralité médiatique.
La même source note que l’Algérie «s’apprête, dans cinq mois, en septembre plus précisément, à organiser des élections présidentielles anticipées dans un climat empreint de dynamisme soutenu dans divers domaines, aussi bien au niveau national qu’international». La revue El Djeich, contrairement à l’APS et Tebboune ne s’est pas embourbée dans des explications « techniques » sur le changement de date de la présidentielle. Même si le rapprochement de la date de la présidentielle a capté toute l’attention nationale, l’édito survole juste la question sans doute pour garder de la distance.
La publication se satisfait que « sur le plan externe, notre pays continue de marquer sa forte présence au niveau international, en tant que force de paix et de stabilité à travers ses appels continus à la paix dans les quatre coins du monde et son soutien aux causes justes, en particulier palestinienne et sahraouie. » Pourtant, la diplomatie algérienne peine à se faire entendre de plus en plus. Voir la convocation de notre ambassadeur au Niger.
El Djeich estime que «les efforts de l’Algérie ont été couronnés par l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies, le 25 mars 2024, d’une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat à Ghaza», se félicite la publication, précisant que cette résolution historique, à l’initiative de l’Algérie et adoptée par l’ensemble des pays membres élus, constitue «un précédent dans le parcours du Conseil de sécurité et témoigne de l’efficacité de la diplomatie algérienne ainsi que sa maîtrise de l’action dans les arcanes des Nations unies, particulièrement depuis le début de son mandat en tant que membre non permanent du Conseil».
Pourtant, les faits sont ailleurs, la résolution n’est pas le seul fait de l’Algérie. La résolution adoptée ce 25 mars est issue du travail des membres non permanents du Conseil, qui ont négocié tout le week-end avec les États-Unis pour tenter d’éviter un nouvel échec, selon des sources diplomatiques. Mais qu’importe, c’est de bonne guerre !
Pour la revue, «le processus d’affermissement des fondements de l’Algérie nouvelle se poursuit à un rythme soutenu». Puis l’édito d’El Djeich soutient que «ceci requiert, aujourd’hui plus que jamais, la fédération des efforts de tous afin de préserver les acquis et aspirer à acquérir davantage de succès et de facteurs de force».
«Dans un monde où les faibles n’ont pas de place, l’Algérie ne saurait être que forte par son peuple et ses institutions, sûre par son Armée nationale populaire, digne héritière de l’Armée de libération nationale, bastion de l’Algérie, dont les fils continuent aujourd’hui de préserver le legs et héritage en toute détermination et dévouement et dans un esprit imprégné des plus hautes valeurs qui ont nourri leurs illustres ancêtres », s’attarde comme à son habitude la revue. En effet, la convocation du peuple et de ses dignes fils est un référent central de la revue.
Elle appuie encore sur ses mots d’ordre en soulignant que « ces derniers ont légué aux générations successives les plus nobles exemples d’héroïsme et de sacrifice et un capital moral inépuisable qui les aide à faire face à toutes les difficultés, quelles qu’en soient l’importance et la source ». Cet éditorial est de la même eau que les précédents. Tout va bien !
Sofiane Ayache