Jeudi 17 septembre 2020
« El Moudjahid » s’en prend au syndicat universitaire SNECHU
Le quotidien du pouvoir « El Moudjahid » fait justice au profit de Tebboune. Il s’en prend dans un éditorial au vitriol au syndicat des enseignants chercheurs universitaires (SNECHU).
La dernière sortie médiatique du président du Syndicat national des enseignants et chercheurs universitaires (SNECHU), Pr Rachid Belhadj, a été qualifiée, jeudi, d' »abus et déni de vérité » par le quotidien El Moudjahid, relevant les nombreux acquis du secteur de la santé « omis » par ce dernier.
L’imbuvable quotidien qui passe son temps à cirer les pompes de tous les présidents depuis l’indépendance se découvre un courage de redresseur de tort !
« Le président du SNECHU, le Pr R. Belhadj a versé dans l’abus et le déni de vérité, à propos du système de santé algérien. Pis, en faisant l’apologie du colonialisme français, il a sombré dans un délire absolument déplacé, à faire pâlir les plus irréductibles des extrémistes de l’Hexagone », écrit le quotidien dans son éditorial. Rien que ça ! Voilà qu’on convoque encore les vieux pensifs pour chatouiller l’orgueil des hommes du pouvoir !
Pour ce dernier, le concerné a, lors de son passage mardi sur les ondes de la Radio nationale, « omis » d’indiquer le nombre de cadres, d’intellectuels, de médecins et de professeurs, etc, formés par la « France coloniale ». De même que le nombre de lits hospitaliers (70.000) et de structures publiques de proximité (plus de 7.000) que compte aujourd’hui le pays.
Ceci, poursuit le journal, en sus des quelque 200 établissements privés, sachant que « plus de 80% de ces structures ont été réalisées depuis l’indépendance ». »(…) Il efface tous les efforts colossaux entrepris en matière de formation massive du personnel de santé, de construction d’infrastructures couvrant tout le territoire national, de fidélité à un des principes cardinaux de la Constitution algérienne: celui du droit à l’accès aux soins gratuits à tous les citoyens et même aux étrangers, sans exclusive », souligne l’éditorial.
Et de poursuivre avec un courage proverbial : « C’est une vérité qu’il faudra sans cesse rappeler aux ingrats aigris et grisés par le miroir aux alouettes d’outre-Méditerranée. Exit les nombreux cadres, médecins, gestionnaires du secteur de la santé qui se mobilisent pour combler les insuffisances et les dysfonctionnements qui entravent et freinent sa bonne marche et qui influent sur la qualité de la prestation médicale ». N’en jetez pas !
Le journal qu’on ne peut soupçonner d’être neutre estime encore que « la réalité algérienne n’est pas aussi sombre », arguant de « la réactivité » et de la « performance » du système de santé national face à la pandémie du Coronavirus. Ceci, tout en reconnaissant « la persistance de difficultés ».
Néanmoins, « l’Etat œuvre à élever le niveau de la qualité des soins, à travers des actions concrètes. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, n’ignore rien de la situation qui prévaut dans nos hôpitaux. Il a promis -et il tiendra sa promesse- de donner au secteur un statut enviable », poursuit le quotidien, avant de rappeler les décisions prises depuis son investiture à la magistrature suprême du pays.
« C’est dire que la réforme profonde de notre système de santé est bel et bien sur les rails, loin du tapage médiatique et des discours alarmistes de spécialistes en mal de notoriété », conclut l’éditorial. Magistral !
Question à ce journal qui a loué pendant 20 ans les réalisations de Fakhamatouhou Bouteflika : Qui a en fait commis cet éditorial pour paraphraser notre cher ministre de la Com parti en guerre contre les papiers non signés ?