Alors que la Cour constitutionnelle n’a pas tranché sur la validité des résultats du scrutin du 7 septembre sur lesquels les directions de campagnes des candidats ont émis des réserves, la revue El Djeich, porte-voix de l’armée, a plébiscité l’élection du candidat Tebboune à 94,65% des suffrages exprimés. Des suffrages qui ont dépassé à peine les 5 millions de voix.
En effet, la revue El-Djeich a consacré, mercredi, l’édito de son dernier numéro à l’élection présidentielle de samedi dernier qu’elle a qualifié d' »un autre triomphe pour l’Algérie nouvelle ». La messe est dite ! En vrai, ce média est dans son rôle. Donc il n’y a pas lieu de couper les cheveux en quatre.
Cet éditorial est une manière de lever l’équivoque de manière définitive sur l’existence d’un quelconque doute sur la réélection d’Abdelmadjid Tebboune. Avec cette caution il ne devrait donc souffrir d’aucune contestation ni remise en cause, selon la lecture faite des évènements faite par la revue de l’armée. Cette dernière considère d’ailleurs que le « renouvellement de la confiance populaire au président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie aura remporté une nouvelle victoire sur la voie de la consolidation du processus démocratique ».
« Le peuple algérien souverain a tranché en donnant sa voix au président pour poursuivre le processus de réformes profondes et progressives qu’il a entamées lors de son premier mandat, riche en réalisations », tranche la grande muette qui, de la sorte, vient de tuer dans l’oeuf le semblant de contestation élevé par le FFS et le MSP qui ont introduit des recours devant la Cour constitutionnelle.
Mieux (ou pire), la revue de l’armée salue « l’atmosphère de tranquillité, de calme et de paix » qui ont prévalu lors de cette élection, soulignant que « cette paix dont jouit notre patrie permettra de faire face aux grands défis qui se profilent à l’horizon, dans le cadre d’une stratégie ambitieuse de développement national global(…) « une perspective qui ouvre grandement la voie à la concrétisation des espoirs et des aspirations du peuple algérien en la dynamisation de tous les secteurs, grâce aux efforts concertés de tous les enfants de l’Algérie, à leur solidarité et à leur conscience des dangers », réaffirme la publication de l’armée. Éxit donc le débat que d’aucuns veulent (re)lancer sur le respect de la souveraineté populaire et la transparence qui n’ont pas prévalu durant le rendez-vous électoral du 7 septembre 2024.
Pour El-Djeich, le dernier scrutin a consacré « le rétablissement de la confiance du peuple algérien en ses institutions étatiques » et « les réalisations qualitatives qui ont suivi dans tous les domaines seront d’un grand appui durant le nouveau mandat présidentiel dans la poursuite du processus de développement, de la prospérité et de paris gagnés qui hisseront notre pays au rang de pays émergent. »
Samia Naït Iqbal