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Endémique népotisme droit devant !

Lettre de Médéa

Endémique népotisme droit devant !

« Chaque personne qui laisse le favoritisme, le népotisme, le tribalisme et l’argent sale s’emparer d’une élection, est une personne corrompue qui ne mérite pas la votation, mais la détention. » Salim Boudiaf

Fini le temps du « qu’on-dira-t-on ? », finie la crainte de la honte, cette  «terre» où poussent toutes les vertus, les bonne manières et les bonnes mœurs, fini le raffinement, la mondanité, la subtilité diplomatique et l’oblativité aristocratique ayant fait la grandeur et la gloire des hémicycles législatifs, et de leurs locataires aux envolées et joutes oratoires célèbres.

Il a suffi d’un cadenas, d’une chaîne, de gros-bras et d’une destitution illicite pour signer la déchéance des lieux .

Envahis par la gueusaille aux mœurs débridées, aux arrivistes aux sourires obséquieux fantasmant leurs « grandeurs » en bombant le torse de leur inculture et de leur ignorance dans leurs villages et leurs hameaux respectifs, les voilà partis à l’assaut du faste, de l’opulence et de la proximité des décideurs d’Alger, aux fins de l’influence et du délit d’initié pour fructifier leurs affaires et rentrer dans les frais de leurs tickets gagnant, chèrement payés, aux personnes qui font et défont les carrières dans les secrétariats généraux des partis politiques, une pratique culte de générosité pécuniaires pour leurs sponsors  pour s’offrir une place dans le bal des pantins et hypocrites politiques. Pardi ! Le poste et ses privilèges valent bien des sacrifices au portefeuille.

Le pouvoir absolu que s’est octroyé le président Bouteflika a fini par redessiner les assemblées populaires pour en faire des toiles de fonds devant lesquelles s’agitent de bien sinistres individus.

A Médéa, par exemple, les élections partielles du Sénat, la fin de ce mois-ci, s’annoncent chaudes pour les deux candidats au seul poste de sénateur de la wilaya. L’intervention de Mahdjoub Bedda, ministre des Relations avec le Parlement, pour imposer son cousin germain Ahmed Bedda pour le FLN et Toumi Bouderradji, député, président de la commission Défense à l’APN, pour en faire autant pour placer son beau-fils  Bouhsil Farid.

Des désignations à la Corleone de Cosa Nostra nous sussure-t-on, Les deux candidats sont tous deux membres de l’APW de Médéa.

Un népotisme endémique des plus criards, faisant fi des critères généralement admis pour cette haute fonction, tels que la compétence, l’expérience, l’honnêteté, l’intelligence et le mérite, armé par la seule et redoutable arme qu’est la corruption, la chkara, cet argent mal acquis, sera le nerf de la guerre lors de cette ultime confrontation électorale, et c’est à qui mieux-mieux pour s’assurer et s’acheter les voix du scrutin pour s’offrir une dignité politique toute relative.

Les choix irréfléchis du népotisme à l’échelle nationale pour ces fonctions ne semblent point interpeller les marionnettistes et leurs pantins pour le devenir de la nation, de la crédibilité de l’institution, ils s’en foutent éperdument tant qu’ils servent leurs intérêts avant ceux du peuple et de la nation. 

Le copinage, le favoritisme éhontés et les rixes roturières ternissent l’image de l’homme politique et des classes dirigeantes.

Une moralisation de la fonction et de la vie politique s’impose par l’application rigoureuse des textes de lois régissant le élections au sein même des partis politiques. Nos juges auront-ils les coudées franches pour la mener à bien ? Une interrogation interpellant bien de consciences.

Allez savoir !

Auteur
Brahim Ferhat

 




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