Une nouvelle qui fait sensation ces derniers jours concerne la détection de méthane et autres molécules carbonées dans une exoplanète située à 120 années-lumière de notre système solaire. Ces molécules représentent la signature d’un océan sous l’atmosphère de cette planète.
Cette exoplanète se trouve à une distance correcte de son étoile pour que la vie y soit possible. Elle se situe dans ce qu’on appelle la zone habitable de l’étoile autour de laquelle elle gravite. Et, selon une nouvelle analyse, son atmosphère contiendrait un autre composé produit par des formes de vie connues sur Terre, le sulfure de diméthyle !
L’eau étant à la base de la vie telle que nous la connaissons dans ce petit caillou perdu dans l’univers, les planètes qui en abritent en quantité, à l’instar de K2-18b, sont d’excellentes candidates pour la recherche de formes de vie extraterrestre. La prudence est toutefois de mise, car ce n’est pas parce qu’une planète présente un océan liquide et une atmosphère carbonée qu’elle abrite des organismes vivants. Sa taille et les températures qui y règnent doivent être adéquates. La présence d’un champ magnétique est tout aussi nécessaire pour permettre à la vie de s’y développer.
K2-18b gravite autour d’une naine froide dans la constellation du lion, une zone dans l’espace qui présente toutes les caractéristiques d’une zone habitable. Mais sa taille (8,6 fois celle de la Terre) pourrait être défavorable à la vie. Son noyau de glace pourrait être enveloppé dans une atmosphère et un océan peu denses, si bien que l’eau liquide s’évapore dans l’espace, empêchant ainsi possiblement toute forme de vie de se développer.
Les données collectées par le télescope James Webb révèlent aussi autre chose : la possible présence d’une molécule appelée sulfure de diméthyle. Composant l’atmosphère terrestre, elle est produite par des essaims de phytoplanctons dans les océans.
Rappelons que le phytoplancton est l’ensemble des organismes du plancton appartenant au règne végétal, de taille très petite ou microscopique, qui vivent en suspension dans l’eau.
Il faut donc prendre ces informations avec prudence quant à l’éventualité d’une forme de vie sur K2-18b. Mais ce qui est fabuleux, c’est l’observation et les possibilités d’analyse qu’offre le nouveau télescope James Webb, et qui ne cesse de récolter d’autres données.
Même s’il ne faut pas s’attendre à ce qu’ET nous fasse signe de ces mondes lointains, gageons que nous aurons bientôt des preuves irréfutables d’une présence de vie extra-terrestre quelque part au firmament ! Mais entendons-nous bien, un simple virus suffit à démontrer l’universalité de la vie à l’échelle galactique !
Affaire à suivre donc !
Kacem Madani