Photo de Kamel Ghimouze (Facebook).

Les images de ces millions d’Algériens qui manifestent contre le pouvoir que représente Abdelmadjid Tebboune sont éloquentes. Historiques.

Ce peuple d’hommes libres qui arpente les rues de la contestation a du ressort qui doit lui venir des tréfonds de l’histoire. L’infatigable peuple du mouvement de dissidence populaire ne désarme pas, ne faiblit pas. Il continue à dire son refus irréfragable de ce pouvoir en place. Chaque vendredi est un référendum populaire contre les tenants de la décision. 

La rupture est cinglante, sans nuance ni commune mesure entre ces millions de manifestants et le système en place.

Pour ce 55e vendredi de protestation, la mobilisation était, comme les précédents, au rendez-vous. Calme, pacifique, le peuple algérien continue de manifester contre le pouvoir en place. Lequel poursuit sa politique de déni des réalités qui s’offre à lui. 

L’ignorance des revendications populaires dont font montre le président Tebboune et ceux qui l’ont adoubé est sans égale. Il n’y a pas photos, il y a désormais deux Algéries. Celle du pouvoir en place avec sa façade gouvernementale et ses relais, et celle de ce peuple de millions de manifestants qui se donnent rendez-vous toutes les semaines dans la rue. 

Les autorités devraient entendre ces chants qui montent du peuple. C’est Mouloud Mammeri qui avait dit que « nul ne peut arrêter un peuple sur le chemin de son destin ». Cette maxime est à méditer, car ce n’est pas une région ou une corporation professionnelle qui appelle au changement, c’est le peuple dans son ensemble. Ce sont des vagues denses, profondes, bruyantes et insoutenables qui montent.

Les images que nous relayons (comme d’autres médias) ici toutes les semaines ne sont pas imaginaires, elles représentent la vérité crue de plusieurs générations d’Algériens qui réclament dans la communion et le calme leur désir de lendemains meilleurs sans le système en place.

Aujourd’hui, continuer de faire comme si de rien n’était c’est inévitablement faire montre d’irresponsabilité devant les hommes et l’histoire.