Enquête pour mort suspecte à Souk Ahras

Une enquête préliminaire a été ouverte suite au décès, lundi, suite à la mort de N. B., dans des circonstances douteuses dans la commune de Zaaroura, dans la commune de Souk Ahras, a indiqué mardi un communiqué du Procureur de la République près le tribunal de Souk-Ahras.

« En application des dispositions de l’article 11, alinéa 3 du Code de procédure pénale, le Procureur de la République près le tribunal de Souk-Ahras informe l’opinion publique que, suite au décès du jeune B. N, en date du 31 juillet 2023 à 21h00 à Haï Errahba dans des circonstances douteuses, le Parquet de la République a ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire pour déterminer les tenants et aboutissants de l’affaire, ainsi que l’établissement d’une autopsie, suite à quoi les procédures juridiques nécessaires seront entamées », précise la même source. Ce jeune homme aurai été passé à tabac par des gendarmes jusqu’à ce qu’il perde la vie.

C’est la deuxième victime en quelques jours des services de sécurité. Haythem Djebari « été cible d’un triple acharnement. Dans un premier temps son arrestation, ensuite
les tortures et les sévices qu’il a subis dans un commissariat qui dépend de la sûreté de wilaya de Tébessa et en dernier lieu le refus de le prendre en charge médicalement en urgence, rapporte Riposte internationale. Cette dernière action a eu pour conséquence son décès à l’hôpital après un transfert tardif ».

En dépit de l’enregistrement de nombreux dépassement graves de la part des services de sécurité, aucun responsable n’est jamais sanctionné.

Des enquêtes ont bien été lancées suite au décès en détention du journaliste Mohamed Tamalt, du Docteur Kamel Eddine Fekhar, de Hakim Debazi, aucune n’a abouti à des procès, voire à satisfaire les familles et l’opinion publique. En Algérie, c’est connu : on installe des enquêtes pour enterrer les affaires.

LM.