Encore une mauvaise nouvelle pour les parents aux faibles revenus. Après l’envolée des produits alimentaires, c’est au tour des affaires scolaires de subir des augmentations excessives, à tout juste un mois de la rentrée !
Pour ne citer que le cartable, qui peut atteindre 12.000 DA, son prix représente l’équivalent des deux tiers d’un smic. Le tiers restant est vite consommé en cahiers, stylos et autres fournitures !
Quand on sait qu’une famille moyenne est composée de trois enfants, c’est donc plus de 3 smic par famille qu’il faudra débourser pour assurer les conditions d’une rentrée décente pour sa progéniture. Sans compter les habits neufs, de rigueur en de telles occasions !
Il n’y a pas à dire, la saignée n’est pas prête d’être jugulée, et le pouvoir ne montre aucun signe de maitrise de la situation. Tout lui échappe, ou presque
On se demande d’ailleurs pourquoi exiger tant de sacrifices de la part des parents quand on connaît le résultat final d’une scolarité dont le niveau ne fait que subir les assauts répétés de la médiocrité et de la bigoterie. Au bout de six années de primaire, en grande majorité, les enfants sont transformés en zombies et se laisser berner par des sornettes à n’en plus finir.
Si c’est pour se contenter de tels résultats, pourquoi ne pas revenir aux temps de la louha et de la fallaqa (coups de fouet sur la plante des pieds) et ne garder que la matière la plus importante aux yeux de la société : tarbia islalmia (« éducation » islamique) ? Cela faisant, plus besoin de se ruiner en matériel inutile et encombrer le cerveau de matières futiles !
Décidément, quel que soit le regard porté sur la situation au pays, il n’y a pas le moindre signe d’optimisme qui se profile à l’horizon du désespoir !
Et en haut lieu, tout en continuant à bercer le petit peuple par des discours aux allures de « tout va très bien madame la marquise », ils envoient leurs enfants dans les meilleures écoles et universités.
Kacem Madani