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Est-ce de nouveau la lune de miel entre Alger et Paris ?

DIPLOMATIE

Est-ce de nouveau la lune de miel entre Alger et Paris ?

Ramtane Lamamra, le ministre des Affaires étrangères se réjouit aujourd’hui mercredi des dernières déclarations « satisfaisantes » de l’Élysée.  A Alger, le régime savoure ce qu’il considère comme une victoire diplomatique. 

A Alger l’heure est à la fanfaronnade. Tebboune a fait plier Macron, laissent courrir les relais du régime dans l’opinion. La preuve, nous dit-on, ce même pas la présidence qui répond au communiqué de l’Elysée sur les relations algéro-françaises.  C’est le ministre des Affaires étrangères qui prend la parole, en lieu et place d’Abdelmadjid Tebboune qui garde pour l’heure le silence sur la déclaration d’Emmanuel Macron, le président français.

Ramtane Lamamra a salué mercredi 10 novembre des déclarations de l’Élysée manifestant « du respect » envers son pays en pleine crise diplomatique, et annoncé qu’Alger participerait vendredi à une conférence sur la Libye à Paris.

Pourtant c’est Tebboune qui a été invité par Macron, mais c’est un second couteau qui sera envoyé à Paris pour prendre part à cette conférence. A quoi rime cette bouderie ? Pourtant Tebboune attendait un premier pas de Macron !!! Considère-t-il que c’est insuffisant ?

Selon le palais de l’Élysée mardi, le président Emmanuel Macron « regrette les polémiques et les malentendus » avec l’Algérie et assure avoir « le plus grand respect pour la nation algérienne » et « son histoire ».

Emmanuel Macron avait déclenché la colère d’Alger après des propos, rapportés le 2 octobre par le quotidien Le Monde, accusant le système « politico-militaire » algérien d’entretenir une « rente mémorielle » en servant à son peuple une « histoire officielle » qui « ne s’appuie pas sur des vérités ». D’après le quotidien, il avait questionné l’existence d’une nation algérienne avant la colonisation française.

« L’Algérie prendra part à la conférence » internationale sur la Libye

« Contrairement aux déclarations à l’origine de la crise, celles-ci (faites mercredi par l’Élysée) sont raisonnables et comportent des idées montrant du respect pour l’Algérie, son histoire, son passé, son présent et aussi pour la souveraineté algérienne », a déclaré Ramtane Lamamra. Il a en outre annoncé que « l’Algérie prendra part à la conférence » internationale sur la Libye, « mais pas au niveau du président de la République », Abdelmadjid Tebboune.

Pour autant, peut-on considérer qu’après le premier pas de Macron que la hache de guerre est enterrée entre Alger et Paris ?

A quelques mois de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, les ressentiments et calculs politiciens sont toujours de mises surtout si l’on sait que la France est à trois mois d’une présidentielle qui s’annonce particulièrement rude. 

Auteur
L. M.

 




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