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Et si l’Algérie se passait du président !

DECRYPTAGE

Et si l’Algérie se passait du président !

L’Algérie est restée longtemps et à maintes reprises sans président, mais ses institutions ont continué à fonctionner le plus normalement du monde, d’où l’inévitable réflexion : et si l’Algérie se passait du président !

Si l’Algérie se passait de la fonction présidentielle, le moins que l’on puisse dire est qu’elle sera gagnante sur tous les plans, notamment politique et financier. Cela pourrait paraître osé, ou bizarre, mais attendons pour voir.

Supposons que l’Algérie se passe des prochaines élections présidentielles. Nul besoin d’être économiste pour savoir qu’elle engrangera alors des milliards qu’elle pourra utiliser lors des prochaines législatives, lesquelles désigneront la majorité, et par la même un premier ministre légitime, prêt à gouverner.

Ainsi, le nouveau premier ministre issu de la majorité pourra présider les conseils des ministres, recevoir les lettres de créances des ambassadeurs accrédités, représenter l’Algérie (non Abdelaziz Bouteflika) dans les rencontres internationales… Bref, tout ce que fait un premier ministre d’un pays démocratique, comme le Canada par exemple.

Avec un premier ministre aux commandes, l’Algérie ne risquera pas de voir des énergumènes édentés, mal fagotés, se bousculer au portillon du ministère de l’Intérieur pour retirer les formulaires de participation à l’élection présidentielle.

Elle ne risquera pas non plus de voir des chefs de partis et des patrons d’organisations nationales appeler un chef de l’Etat grabataire à briguer un cinquième mandat.

Les pays qui se passent du système présidentiel n’ont certainement pas tort. C’est bien beau, en effet, de s’octroyer des attributs constitutionnels immenses et se prendre pour l’homme providentiel, encore faudra-t-il avoir les capacités physiques et intellectuelles pour les assumer totalement.

L’idéal serait donc d’en finir avec des élections présidentielles à nulles autres pareilles dans le monde. L’idéal serait, pourquoi pas, un président d’honneur élu par les deux chambres réunies, et un premier ministre (un homme ou une dame de fer) pour le dur labeur.

Auteur
Ahcène Bettahar    

 




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