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Et sinon à Gaza ?

Gaza

Le peuple palestinien de Gaza bombardé et affamé sous le regard des 22 pays arabes

Le chiffre de 43 000 morts palestiniens sous les bombes israéliennes ne choque plus personne. Et ne fait plus l’actualité. Gaza où la vie est une mort lente n’intéresse plus les médias du monde ni les lecteurs.

The Lancet a publié un article dans lequel il estimait qu’environ 186 000 décès au total étaient dû à la guerre dans la bande  de Gaza. Le chiffre est particulièrement effrayant, insoutenable pour seulement une année de guerre. Et ce n’est pas fini !

La mort ordinaire d’un peuple exterminé par une armée suréquipée par la première puissance mondiale laisse indifférente l’humanité.

Incapable d’enrayer la machine de la mort lancée par Benyamin Netayahu, chaque pays est désormais rendu à s’occuper de ses petites affaires et combines internes.

Les pays arabes, notamment les richissimes monarchies ne font même plus l’effort de faire semblant de condamner. Ou de s’énerver. La fantomatique Ligue arabe, placée sous la botte de dictateurs en couronnes ou en casquette, a montré sa couardise. Israël a interdit l’Unrwa qui apporte le peu d’aide aux réfugiés ! Qui s’en soucie ? Même l’Onu est incapable d’influer en quoi que ce soit dans cette guerre.

Près de 2 millions de Gazaouis dorment sous des taudis dans une bande de Gaza dévastée.

Des enfants sont brûlés vifs par les bombardements israéliens ? L’apocalypse s’invite chaque heure devant ce peuple déhumanisé par l’ennemi. Qui s’en émeut ? Silence on tue à Gaza par les bombes. Par la faim et les maladies. On tue aussi au Liban. Comme au Soudan et dans l’Azawad ou en Ukraine. Pendant ce temps, le monde regarde le sacre de Donald Trump.

L’arrivée de ce nervi de la politique à la Maison Blanche est sans doute un moment de bascule du monde dans l’inconnu. Tout le premier ban et l’arrière-ban des dictateurs et présidents de dictatures les plus abouties ont salué le 47e président des Etats-Unis.  

Pendant ce temps donc, des dizaines de milliers d’enfants et de femmes palestiniens sont affamés, sans le toit et à la merci des bombes et des humiliations des soldats israéliens. Tous les cris d’alarme de l’ONU et des organisations des droits humains se sont brisés devant le cynisme froid du premier ministre israélien et de ses soutiens d’extrême droite.

Après avoir rendu Gaza à l’état du Moyen âge, l’armée israélienne s’emploie à faire de même pour le Liban. Au moment où les républicains, les évangéliques et autres millénaristes américains célèbrent l’arrivée de leur champion à la Maison Blanche, l’armée israélienne a lancé mercredi 6 novembre un nouvel appel aux habitants de la banlieue sud de Beyrouth pour qu’ils évacuent deux secteurs où elle va mener des frappes aériennes.

Ce jour, cette nuit donc un peuple fermera les yeux sous les bombes israéliennes. Ailleurs, dans le monde, l’horloge de l’humanité continue, dans l’indifférence générale, de tourner dans le sens inverse du temps.

Hamid Arab

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